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Canada En traîneau à chiens À raquette
5 activités hivernales à découvrir au Canada

Le par

Raquettes dans le parc national des Monts-Valin - Québec © Tourisme Québec/Saguenay-Lac-Saint-Jean/F.Tremblay

Des grands espaces immaculés, d’épaisses forêts boréales, des lacs gelés, une pourvoirie chaleureuse… ce décor mirifique existe bel et bien au Canada, plus particulièrement du côté du fjord de Saguenay, à quelques heures de route de la ville de Québec. Dès le début de l’hiver jusqu’en mars, ce parc national préservé, de 326 km², revêt son manteau blanc, isolant les villages qui le bordent. Il devient alors un fabuleux terrain de jeux pour pratiquer une multitude d’activités hivernales incontournables et pour certaines originales… Alors, prêts pour partir à la neige et prendre un bon shoot de nature ? Enfilez vos « mitaines » et attachez votre « tuque », on vous les présente !

1) Balade en traîneau à chiens dans les grands espaces

L’excitation est à son comble. Les chiens déjà harnachés aboient en chœur et trépignent d’impatience. Bien emmitouflés dans la combinaison, moufles et bonnets dégainés, il n’y a plus qu’à s’installer sous la grosse couverture, derrière ces fidèles compagnons. Le musher, positionné debout derrière nous, donne l’ordre du départ et la meute s’élance à toute berzingue. Nous voilà parti pour 2h de balade sur de superbes sentiers forestiers. La neige crisse sous le passage de l’attelage. Les sensations de glisse sont impressionnantes. Au plus près du sol, on ressent tous les changements de cap et les accélérations de nos endurants canidés, contents de se dépenser. L’occasion même de s’essayer à la conduite du traîneau : comment bien positionner son corps dans les virages et les devers, freiner en descente, aider les chiens dans les montées, les guider par la voix… La fin de l’aventure se solde toujours par un petit moment privilégié avec ces boules de poil entre caresses et récompenses puis, par une boisson chaude autour du feu. Et pour encore plus de magie, il est possible de réaliser cette balade la nuit avec en écho l’appel des loups…

 

Balades en traîneaux à chiens au Québec

2) Randonnée à raquette à travers les forêts enneigées

Voilà encore une des activités hivernales des plus prisées lors d’un voyage au Québec ! La randonnée à raquette à neige est idéale pour se fondre discrètement dans la nature et découvrir des coins totalement reculés. Et pas besoin d’être un grand sportif. Ce mode de déplacement utilisé par les trappeurs amérindiens est accessible à tous et ne requiert pas une trop grande technicité. Muni de bâtons pour avoir davantage d’appui, on s’enfonce légèrement dans la neige mais pas trop. On s’aventure ainsi, à pas feutrés, hors sentiers battus jusqu’aux plus beaux points de vue pour admirer, du haut des falaises, le fjord de Saguenay pris dans les glaces. Grâce à l’œil aiguisé d’un guide spécialisé dans l'observation de la nature, on apprend à reconnaître les traces des animaux dans la neige. De nuit, l’expérience est encore plus insolite. À la lueur des flambeaux ou de la lampe frontale, on évolue au clair de lune, sous un ciel criblé d’étoiles, parmi les ombres fantasmagoriques des sapins. À l’affut du moindre craquement, on devine quelques yeux brillants dans l’obscurité, ceux d’un écureuil ou d’un lièvre qui sort timidement de sa cachette pour se nourrir. Le silence est rompu par le hululement des hiboux et des chouettes, les battements d’ailes des chauves-souris... Tous les sens sont en éveil, on « pellette des nuages » (avoir la tête dans les nuages).

Randonnée à raquette dans le parc national des Monts-Valin au Québec et balade nocturne à raquette

3) Pêche sous la glace sur un lac gelé

Aussi appelée pêche blanche, ce type d'activité hivernale est adorée par les Canadiens. Devenue désormais un loisir, cette pratique ancestrale initiée par les peuples nordiques (Esquimaux, Inuits, Samis) et les Premières Nations fut pendant longtemps l’une des rares façons de se nourrir durant les rudes mois d’hiver (de janvier à mi-mars). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, à cette période-là, les poissons, même si moins actifs, sont nombreux à résister aux températures froides de l’eau (pas plus de 5°C). Dans le fjord de Saguenay et le lac Louise, on compte 52 espèces de poisson : sébaste, éperlan, morue, turbot... La technique n’est pas très compliquée, pour peu qu’on sache être patient et garder son calme. Le guide choisit le lieu de pêche idéal avec une épaisseur de glace suffisante (au moins 12 cm) et une bonne profondeur des eaux. Puis, il s’agit de creuser, à l’aide d’une tarière, plusieurs trous dans la glace pour maximiser ses chances de capture. Ensuite, on installe un appât sur une canne à pêche (aussi appelée « canne à jigger ») ou une brimbale (levier à bascule) qu’on plonge dans l’eau à la verticale en faisant de petits mouvements de va-et-vient : c’est la technique de la dandinette. Et on attend que le poisson morde à l’hameçon. Enfin, s’il fait « frette en titi » (vraiment froid), et que l’on souhaite se reposer ou même manger un morceau pendant l’activité, au Québec, il y a souvent une cabane chauffée au bois à côté du lac, mise à disposition par les pourvoiries. Pas d’excuse donc pour ne pas tenter l’expérience !

Pêche blanche sur un lac gelé au Canada

4) Survie tel un trappeur des temps modernes

Jadis, nos lointains ancêtres étaient capables de se nourrir, de se protéger des « bordées de neige » (tempêtes de neige), de fuir les prédateurs sauvages sans presque rien, seulement grâce à leur instinct. Imaginons faire de même à travers l'une de ces activités hivernales au Québec, très originale. En pleine forêt boréale, le temps d’un après-midi, on découvre tous les rudiments pour survivre dans des conditions extrêmes. En effet, au nord du fjord de Saguenay, près du lac Louise, les températures peuvent vite descendre jusqu’à moins 30°C en hiver. Chapeauté par un guide expert en la matière, on apprend à faire du feu dans la neige sans briquet, ni allumettes afin de cuire les poissons pris au cours de la pêche blanche. Puis, on met les mains dans la neige pour construire un quinzhee, le cousin de l’igloo originaire du sud du Québec. L’occasion de remonter le temps et de se glisser dans la peau de vrais coureurs des bois : ces Nouveaux-Français semi-sédentaires spécialisés dans la traite des pelleteries et le transport des marchandises au XVIIe siècle, entre le fleuve Saint-Laurent et le Mississipi.

Fabrication du feu de bois dans le parc national de Hossa en Laponie et igloo

5) Virée à motoneige à la recherche de sensations fortes

Saviez-vous que c’est au Québec que la motoneige a été inventée ? En 1922, Joseph-Armand Bombardier, un mécanicien de Valcourt, a la prodigieuse idée de créer un traîneau à hélice capable de franchir les congères, plus communément appelées « bancs de neige » en québécois. Un siècle plus tard, l’engin ayant bien évolué et pris quelques chevaux, est utilisé au Canada dans les milieux ruraux pour se déplacer dès les premières neiges tombées (et ce dès 16 ans). Plus qu’un moyen de locomotion, la motoneige est devenue une des activités hivernales les plus recherchées. Encadrée par des guides professionnels, et offrant de grandes sensations de glisse et de vitesse (pas plus de 70 km/h autorisé au Québec sur les pistes balisées), elle permet de parcourir de grandes distances à travers des paysages grandioses, parfois inaccessibles autrement : forêts de sapin, lacs gelés, « trails à chevreuil et de lièvre » (sentiers étroits et sinueux). Dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce sont près de 3 300 km de sentiers dédiés à la motoneige. Bien sûr, tout l’équipement est fourni : combinaison « Grand froid », casque, bottes, gants et même guidon avec poignées chauffantes. Pour se faire un « ride de skidoo », on n’oublie pas son permis de conduire !

Motoneiges à Grand Falls en Terre-Neuve-et-Labrador au Canada

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