Pour les ressortissants français, passeport valide au moins six mois après la date de retour. Pour les Belges et les Suisses, le passeport doit être valide 6 mois au moins après la date d'entrée au Brésil. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).
Attention cependant ! Si, officiellement, un passeport dont la validité couvre la durée du séjour suffit aux voyageurs français, les pratiques de réciprocité peuvent amener les autorités brésiliennes à exiger une validité plus longue ; pour parer à toute éventualité, nous recommandons de disposer d’un passeport valable au moins six mois après la date de retour.
Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).
Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.
En outre, il est recommandé aux parents français qui ne voyagent pas avec leurs enfants mineurs de signer conjointement (même si l'un des parents accompagne l'enfant mineur) une autorisation de sortie du territoire établie sur papier libre (signatures légalisées) : au Brésil, les mineurs étrangers voyageant seuls ou accompagnés d'un seul de leurs parents ne sont jamais dispensés de fournir la preuve que leurs deux parents ou tuteurs légaux les ont autorisés à le faire.
Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.
Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.
Si votre voyage implique que vous transitiez par les Etats-Unis :
DOCUMENTS. Pour entrer sans visa, tout voyageur français, belge ou suisse (cela concerne aussi les enfants quel que soit leur âge) se rendant, par air ou par mer, aux Etats-Unis (ou y transitant) pour un voyage touristique ne dépassant pas 90 jours, doit être en possession d´un passeport individuel portant sur la couverture le symbole « puce électronique ». A partir du 15 janvier 2017, l'autorisation de sortie du territoire est rétablie pour les mineurs français voyageant sans au moins l'un de leurs parents.
ESTA. Tous les voyageurs français, belges ou suisses se rendant, par air ou par mer, aux Etats-Unis (ou y transitant) pour un voyage touristique, devront être en possession, avant d’embarquer, d´une autorisation électronique d´ESTA (Système électronique d´autorisation de voyage). Le formulaire ESTA devra être imprimé, avec la mention « autorisation accordée » et présenté à l’enregistrement. Ce document, simple autorisation d’embarquement, n´est pas une garantie d´admission sur le territoire des USA. Une fois accordée, cette autorisation est valable pour une ou plusieurs entrées et ce pendant deux ans (ou jusqu’à expiration de la validité du passeport du demandeur).
Les formulaires en ligne sont accessibles sur le site : https://esta.cbp.dhs.gov/ (la demande doit être faite au plus tard 72 heures avant le départ). L’autorisation d’ESTA est payante : 21 dollars US (tarif mai 2022), à régler par carte bancaire au moment de la demande.
RESTRICTIONS A L'EXEMPTION DE VISA. Il est à noter que les voyageurs ayant effectué un séjour en Iran (mais aussi en Irak, en Syrie, en Libye, en Somalie, au Yémen, au Soudan ou en Corée du Nord) depuis le 1er mars 2011, ou à Cuba depuis le 12 janvier 2021, devront, s'ils souhaitent se rendre aux Etats-Unis ou y transiter, faire en personne une demande de visa auprès du consulat américain, et ce même s'ils sont citoyens d'un pays relevant du Programme d'exemption de visa. Cette mesure s'applique également aux binationaux dont l'une des nationalités est iranienne, irakienne, syrienne, libyenne, somalienne, yéménite, soudanaise, nord-coréenne ou cubaine.
APPAREILS ELECTRONIQUES. De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.
Les ressortissants français, belges et suisses n'ont pas besoin de visa pour des séjours touristiques de moins de 3 mois.
Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
Même si la vaccination contre la fièvre jaune n'est pas (encore) obligatoire pour les voyageurs arrivant directement d'Europe ou des Etats-Unis, la multiplication des foyers de la maladie dans de nombreuses régions du pays et des pays voisins, et pas seulement dans les régions amazoniennes, justifie, dès maintenant, de la recommander à tous, hors rares contre-indications décidées par le Centre de vaccinations internationales.
Sa validité est maintenant prolongée « à vie » (mention qui doit être notée sur le carnet international, quelle qu'ait été la date de la vaccination). Elle peut, en outre, être exigée à la sortie du pays, pour les voyageurs prolongeant leur périple dans les autres pays d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et de toute la zone Caraïbe.
Comme toujours et partout, il est important d'être immunisé contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite, les hépatites A et B et, selon les conditions de voyage la typhoïde et la rage (transmisison par les chauves-souris dans l'état de Para).
Il est présent toute l'année dans tout le bassin amazonien. Le voyageur devra adopter des mesures de protection d'abord individuelles, qui le protègeront aussi contre d'autres insectes, vecteurs d'autres maladies (fièvre jaune, dengue, chikungunya, virus Zika) : répulsifs cutanés et vestimentaires actifs, port de vêtements couvrants, moustiquaires imprégnées. La prévention médicamenteuse, recommandée en Amazonie, sera assurée par la prise d'Atovaquone-Proguanil (Malarone ou un de ses génériques) ou de Doxycycline, non nécessaire dans le Brésil « non amazonien ». Compte tenu du risque d'effets indésirables, la prescription de méfloquine (Lariam) ne sera proposée aux voyageurs qu'en cas de bonne tolérance lors de voyages antérieurs ou de contre-indication aux autres médicaments actifs.
Vous y échapperez en observant les conseils que nous vous avons donnés dans nos recommandations générales sur les problèmes alimentaires, environnementaux ou comportementaux (insistons cependant ici sur les risques que représentent les maladies sexuellement transmissibles). Les risques seront très différents, bien sûr, selon que vous assisterez au carnaval de Rio ou que vous explorerez en pirogue un bras de l'Amazone. Dans toute l'Amazonie, les risques de morsures d'animaux venimeux (serpents, mygales ou autres araignées) sont réels. En ville, vous pourrez être confrontés à la petite (ou à la grande) délinquance, souvent liée aux problèmes de toxicomanie.
Virus Zika : transmise par le même moustique que la dengue et le chikungunya, la maladie n'était pas considérée comme grave (fièvre, éruption cutanée, douleurs articulaires, guérissant en une huitaine de jours) jusqu'à l'apparition, lors de l'épidémie sévissant au Brésil, de lourdes complications neurologiques chez des nouveau-nés de mères ayant été en contact avec le virus Zika. Le risque de microcéphalies, source de lourds handicaps pour l'enfant, nous conduit, en accord avec les recommandations que vient de publier le Haut Conseil de Santé Publique, à conseiller aux femmes enceintes, en particulier en début de grossesse, de consulter leur médecin pour valider le projet de voyage.
Brasilia.
En 2011, 12 594 dollars US par habitant (France, 42 377 dollars US).
Pico da Neblina : 3 014 mètres.
Rappelons tout d´abord que le Brésil se situe dans l´hémisphère sud : les saisons y sont inversées par rapport aux nôtres. L´été commence en décembre, pour s´achever en mars, alors que l´hiver dure de juin à septembre. Dans les régions de climat tempéré l´automne et le printemps s´intercalent entre ces deux saisons majeures.
Soulignons également qu´à part au sud du tropique du Capricorne l´été est la saison des pluies alors que l´hiver est la saison sèche.
Enfin, dans un pays d’une telle étendue, il existe à la même période de l´année d´importantes différences climatiques selon les régions.
L´Amazonie connaît un climat équatorial très humide. Excepté pendant la brève saison sèche, qui dure de septembre à novembre, les précipitations y sont régulières et abondantes : le niveau des pluies dépasse 2 000 mm par an. La température y subit peu de variations saisonnières et la moyenne annuelle est d´environ 26°. La sensation de chaleur étouffante qu´on peut avoir dans la forêt amazonienne ne vient donc pas d´une température extrême, mais du taux d´humidité, qui n´est jamais bien loin de 100% !
Avec un climat tropical semi-aride, le Nordeste est la région la plus chaude du Brésil. Pendant la saison sèche, qui s´étale de mai à novembre, les températures atteignent fréquemment 40°. De plus, malgré des pluies fréquentes, mais brèves, entre décembre et avril, le niveau des précipitations atteint péniblement les 500 mm annuels. Ces pluies ont en outre un caractère aléatoire et, certaines années, l´absence totale de précipitations provoque des sécheresses meurtrières.
Marqué par une longue saison sèche, un climat subtropical règne à l’est du plateau brésilien. Si les températures y sont à peu près stables tout au long de l´année, elles varient par contre beaucoup selon l´altitude, ainsi qu´entre le jour et la nuit.
A l´ouest du plateau, dans le Mato Grosso, c´est la saison des pluies qui est très marquée. Abondantes de novembre à avril, elles provoquent chaque année l´inondation de la plaine du Pantanal, qui se transforme alors en un immense territoire d´étangs et de marécages, paradis des poissons et des oiseaux.
Plus on descend vers le sud, plus le climat se fait tempéré. Passé le tropique du Capricorne, les quatre saisons sont plus marquées et, alors que la côte a un climat de type méditerranéen (avec hivers doux et étés chauds), l´extrême sud a des hivers froids avec des températures parfois inférieures à 0°.
Enfin, du nord du pays jusqu´au tropique du Capricorne, le littoral brésilien jouit d´un climat tropical modéré par les alizés et les températures moyennes y sont généralement comprises entre 23° et 27°.
Le Brésil occupe plus de la moitié de l´Amérique du Sud. Il a des frontières communes avec tous les autres pays du sous-continent, à l´exception du Chili et de l´Equateur. 4 345 km du nord au sud, 4 330 d´est en ouest (plus que la distance de Paris à Moscou), une superficie de 8 511 965 km² : Cinquième rang mondial pour la taille.
Cependant, malgré ce gigantisme, le pays ne présente que deux types principaux de relief : des plaines et des plateaux moyennement élevés. Malgré quelques chaînes montagneuses, seuls 10% du pays dépassent les 800 m.
La plus vaste plaine brésilienne est formée par le bassin de l’Amazone, qui couvre tout le nord du pays. Avec ses 4 million de km², elle s’étend sur presque la moitié de la superficie totale. Surtout marécageuse et couverte de forêt vierge, elle ne s´élève que très rarement au-dessus de 150 m. Paradis de flore et de faune, elle abrite également de nombreuses tribus indiennes.
A l´extrême nord de cette région, à la frontière avec le Venezuela et la Guyane, s´élève le massif des Guyanes, où se trouve le Pico da Neblina, point culminant du Brésil.
L´autre grande plaine, le Pantanal, se situe dans le centre-ouest, à la bordure de la Bolivie et du Paraguay. Dix fois plus petite que la plaine amazonienne, elle est essentiellement marécageuse, ce qui en fait un lieu exceptionnel pour l´observation animalière : en effet, alors qu´en Amazonie les animaux peuvent se cacher dans la végétation, les paysages dégagés du Pantanal offrent aux yeux les splendeurs de la vie sauvage.
A l´est, le plateau central ne laisse que peu de place à d´étroites plaines côtières le long de l´Atlantique.
Au sud de la plaine amazonienne se développe le plateau central. D´une altitude comprise entre 300 et 900 m, il se présente comme une plaine couverte par le cerrado (combinaison de broussailles éparses, de graminées résistant à la sécheresse et d´arbres de taille moyenne). Le plateau est interrompu plusieurs fois par des chaînes montagneuses peu élevées et par de nombreuses vallées. Vers le sud-est apparaissent des sommets beaucoup plus importants, comme le mont Bandeira (2 890 m).
Autre caractère brésilien : l´importance du système fluvial. Avec plusieurs bassins hydrographiques, il est l’un des plus étendus de la planète. L´ensemble formé par l´Amazone, avec tous ses affluents et par le Tocantins, auquel se joint l´Araguaia, constitue le premier bassin hydrographique du monde. Celui formé par le Paraná, le Paraguay et l´Uruguay, et qui finit par rejoindre en Argentine le Rio de la Plata, le deuxième.
Citons encore le São Francisco qui, avec ses 3 161 km, est le plus long des fleuves entièrement brésiliens.
Rappelons enfin que l´Amazone détient le record du plus gros débit : il déverse dans l´Atlantique 80 000 m3 d´eau par seconde ! Long de 6 577 km et large parfois de 13 km, il est navigable sur toute sa partie brésilienne (3 615 km) par les bateaux de haute mer.
Si le Brésil est aujourd´hui la 10ème puissance du monde, il le doit à la réussite d´un certain nombre de mesures d´austérité prises au cours des dernières années et dont les effets ont permis de parler de « miracle économique ». L´inflation, qui dépassait les 2 500% en 1993, a été ramenée à un niveau raisonnable, les produits brésiliens sont redevenus compétitifs et les investissements ont atteint des sommets.
De plus, tout en préservant le dynamisme de son agriculture (8% du PIB), le Brésil a réussi à développer brillamment son secteur industriel (36% du PIB) qui est aujourd´hui le premier de l´hémisphère sud. L’indépendance énergétique est farouchement maintenue par l’exploitation pétrolière, la production hydroélectrique et les biocarburants. Des services variés et inventifs (56% du PIB) s’ajoutent à ces succès.
Restent néanmoins deux problèmes majeurs. D´une part, la dette extérieure est toujours colossale : d´un montant supérieur à 250 milliards de dollars, elle représente environ 60% du PIB. D´autre part, comme dans de nombreux pays émergents, cette croissance économique a accentué les inégalités d’accès à la richesse. Aujourd´hui, on estime que près d´un quart de la population brésilienne vit au-dessous du seuil de pauvreté. En outre, le coût écologique du développement, pourrait constituer rapidement un nouveau problème majeur.
Pour répondre à la variété des climats et des sols, la flore a développé des univers très différents. Ainsi le bassin de l´Amazone, très arrosé, est couvert d´une forêt tropicale humide dense et variée. On y trouverait 2 600 espèces végétales différentes au kilomètre carré et, à ce jour, plus d´un million et demi d´espèces y ont été identifiées, dont beaucoup d’endémiques. Une grande part de cette végétation est composée de feuillus à feuilles persistantes.
Sur la côte orientale, nettement moins humide, la forêt est plutôt de type caducifolié (les arbres y perdent leurs feuilles pendant la saison sèche). Dans le sud, où les hivers sont assez froids, les conifères dominent souvent.
Dans le Nordeste, extrêmement sec, s´est développée la caatinga : broussailles, épineux, graminées et cactus.
Le plateau brésilien central est largement recouvert de cerrado. C´est une savane arborée qui combine broussailles, graminées et arbustes capables de résister à la sécheresse. L´apparente monotonie du cerrado est trompeuse : on y dénombre en effet 10 000 espèces différentes, dont plus de la moitié est endémique.
Régulièrement inondée, la plaine du Pantanal présente une flore particulièrement variée. La végétation marécageuse, constituée de hautes graminées, y côtoie des paysages de cerrado et des forêts de palmiers ou d´eucalyptus.
Enfin, le climat plus tempéré des plaines côtières de l´extrême sud permet l´existence de prairies qui évoquent déjà la pampa argentine.
Avec, en particulier, la forêt amazonienne et la plaine du Pantanal, le Brésil possède probablement la faune la plus riche et la plus variée du monde. Qu´il s´agisse des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons ou des insectes, le nombre d´espèces est toujours remarquable. On estime ainsi que la forêt amazonienne abrite, à elle seule, 15 à 30% de toutes les espèces animales connues au monde.
Sur l´ensemble du territoire, on dénombre au moins 500 espèces de mammifères. Ce sont aussi bien des félins (jaguar, ocelot, puma...) que des singes (une trentaine d’espèces). On rencontre également des tapirs, tatous, paresseux, pécaris, opossums, fourmiliers et même des loups et des cerfs. On aura garde d’oublier le cabiai ou capybara, qui est le plus gros rongeur du monde avec une longueur de 1,30 m pour un poids de 50 kg, ou la loutre géante qui peut mesurer 2 m de long.
Les 1 600 espèces connues font du Brésil le pays qui possède la plus grande variété d´oiseaux au monde. On citera seulement le tuiuiu, grand échassier qui écume le fond des marais avec son large bec et qui est l´oiseau symbole du Pantanal.
Reptiles et amphibiens sont à foison, de l’anaconda à la plus petite grenouille du monde.
Le célèbre piranha et le pirarucu, 2 m, 125 kg, sont des stars parmi les poissons d’eau douce (3 000 espèces estimées).
Enfin, concernant les invertébrés, les chiffres ne cessent de grimper : plus de 100 000 espèces en tout cas…
189 612 814 habitants (2008).
La langue officielle du Brésil est le portugais.
En raison d´une forte immigration, d´autres langues européennes, dont l´allemand et l´italien, sont parlées dans certaines régions du pays, en particulier dans les villes du sud.
Dans les lieux touristiques, les Brésiliens parlent fréquemment l´espagnol et l´anglais, plus rarement le français.
Reste la question des langues indiennes : la Fondation Nationale de l´Indien (Funai) estime à 180 le nombre de langues encore parlées parmi les 200 tribus recensées. Il faut noter qu´aucune de ces langues n´est reconnue officiellement par les autorités brésiliennes
Les unions interraciales y ayant toujours été tolérées, et même encouragées, le Brésil est un pays profondément métissé.
Néanmoins ce sont encore les blancs d´origine européenne qui, avec 55% de la population, sont majoritaires. On trouve parmi eux, bien sûr, des Portugais, mais aussi des Allemands, des Italiens, des Espagnols ou des Polonais, issus des différentes vagues d´immigration qui ont eu lieu au fil des siècles.
Deuxième groupe, les mulatos, mulâtres, métis de blanc et de noir (22%).
Puis viennent les 12% de caboclos, métis de blanc et d’Indien.
Les noirs de pure origine africaine sont désormais moins de 10%, effet du métissage.
Quant aux indiens, ils ne représentent malheureusement plus que 0,1% de la population, largement dépassés par les immigrants d´origine asiatique ou arabe.
80% des Brésiliens sont catholiques. Cela dit, les religions animistes d´origine africaine apportées par les esclaves noirs et préservées par leurs descendants trouvent de nombreux adeptes et font partie du paysage. Le pourcentage officiel de 13% de pratiquants de ces religions est trompeur car, au Brésil, être catholique n´empêche en rien de participer activement aux macumbas, ces rituels magnifiques et envoûtants pendant lesquels les dieux se manifestent en empruntant le corps d´un fidèle en transe. Les croyants considèrent que le dieu est réellement présent parmi eux pendant cette transe ; ils lui demandent donc son aide pour faire face aux problèmes les plus divers et quotidiens.
Parmi ces religions, il faut distinguer le candomblé et l´umbanda. Le candomblé est la religion des Yorubas, peuple africain du delta du Niger. L´umbanda mélange à la religion africaine des éléments aussi bien chrétiens qu´indiens. On peut, dans ce dernier cas, parler d´un véritable culte afro-brésilien.
A côté du catholicisme et de ces religions africaines, le Brésil compte une communauté protestante assez importante ainsi que de petites communautés juive, musulmane et bouddhiste.
On relèvera l’importance croissante que prennent, depuis quelques années, les sectes évangélistes, dont le fondamentalisme sensible séduit les populations les plus pauvres des grandes villes.
1er janvier : Jour de l´an.
Mars ou avril : Vendredi Saint et lundi de Pâques.
21 avril : Fête de Tiradentes. Leader de l´Inconfidência, premier mouvement indépendantiste de l´histoire du Brésil, Joaquim José da Silva Xavier dit Tiradentes a été pendu le 21 avril 1792 sur une place de Rio de Janeiro qui porte aujourd´hui son nom.
1er mai : Fête du travail.
30 mai : Corpus Christi.
12 octobre : célébration de Notre Dame d´Aparecida (Nossa Senhora da Aparecida), la sainte patronne du Brésil.
2 novembre : Jour des morts.
15 novembre : commémoration de la proclamation de la République, le 15 novembre 1889.
25 décembre : Noël.
Hors ces jours fériés nationaux, chaque ville brésilienne fête son jour anniversaire ainsi que son saint patron. Ces deux jours sont localement fériés.
Est également plus ou moins fériée la période du Carnaval. Si la plupart des villes organisent le leur au mois de février, il existe cependant des exceptions et certains carnavals ont lieu à d´autres périodes de l´année.
Plusieurs millions d’indiens vivaient sur le territoire de l’actuel Brésil lorsque les européens sont arrivés en 1500, ils sont aujourd’hui 700 000…
L’attribution au Portugal de ce qui deviendra le Brésil est un effet du traité de Tordesillas (1494) qui délimitait des zones de suzeraineté espagnole et portugaise. Comme ces zones étaient également des zones d’exploitation, la Terra da Vera Cruz devint rapidement le « Brésil », du nom du bois de pau-brasil, premier produit phare. Vers 1530, les pionniers découvrent que l’actuel Pernambouc est propice à la culture de la canne à sucre ; du coup, on s’organise et la colonisation commence vraiment. Puisque les indiens résistent, les esclaves viendront d’Afrique noire. Pour soutenir ces bons procédés, le roi du Portugal Jean III « le Pieux » divise le territoire en quinze capitaineries dont les administrateurs sont issus de sa cour. Sont-ce les appétits par trop égoïstes de ces messieurs qui poussent bientôt le monarque à rogner leurs prérogatives en nommant un gouverneur général ? Toujours est-il que Thomé de Souza débarque en 1549 et fait de Bahia la capitale du Brésil. La colonie se développe. Sao Paulo est fondé par le jésuite Jose de Anchieta en 1554, Rio en 1565 par le chevalier Estacio de Sa. Les tentatives d’implantation française et, plus sérieuse, hollandaise sont repoussées. Au cours de ces guerres, on commence à se sentir Brésilien. Pendant ce temps, l’exploration de l’intérieur est poursuivie et, en 1693, or, puis diamants sont découverts dans ce qui deviendra le Minas Gerais. C’est la ruée. Elle donnera des somptuosités baroques. Mais, lorsqu’un colon produit (ou pense produire) plus de richesse qu’il n’en reçoit de la métropole, les ponctions de celle-ci lui deviennent sensibles*. Un mouvement indépendantiste se forme, mené par Joaquim Jose da Silva Xavier, dit Tiradentes, l´Inconfidência. Il est réprimé manu militari. Tirandentes est pendu en 1792. En 1775, l’abolition de l’esclavage indien n’a pas sauvé les indiens et avait provoqué l’augmentation du volume de la traite des noirs. Un beau jour de 1808, le prince Jean, régent du Portugal, arrive à Rio (capitale depuis 1763) avec sa cour : Napoléon vient de les chasser du Portugal. C’est une chance pour la colonie qui voit changer son statut et son économie stimulée. En 1815, elle est élevée au rang de royaume, uni au Portugal. Cette promotion avive l’idée nationale et, le 7 septembre 1822, le vice-roi régent Dom Pedro, à qui le désormais Jean VI « le Clément » avait confié les rênes avant de rentrer en Europe, déclare le Brésil indépendant. Il s’en fait couronner empereur le 1er décembre suivant.
Le XIXe siècle est impérial ; sous le long règne de Pedro II, le pays connaît un développement tous azimuts de grande classe, devenant, par exemple, le premier producteur mondial de café. Les infrastructures suivent. L’esclavage est enfin aboli en 1888 (en tout, le Brésil aura absorbé 40% de la traite négrière). Mais, en 1889, le maréchal Deodoro da Fonseca inaugure une longue tradition d’intervention des baïonnettes dans les affaires politiques : il renverse l’empereur et proclame la République. La constitution de 1891 donne au pays sa forme contemporaine. Des mœurs politiques sans nuances et un marché international fluctuant le font hoqueter jusqu’à la Première Guerre mondiale, qu’il aborde avec circonspection. Mais les affaires reprennent (café, sucre, caoutchouc) et le Brésil entre en guerre contre l’Allemagne en 1917. Les années vingt sont tendues et, en 1930, le populiste Getulio Vargas fomente un coup d’Etat gagnant. Il est en piste pour quinze ans et l’Estado novo, conjuguera législation sociale et répression. La nouvelle conflagration mondiale est envisagée avec la prudence coutumière ; mais, en définitive, 25 000 soldats brésiliens iront se battre en Italie au côté des Alliés. En 1945, le temps du populisme est passé et l’armée dépose Vargas. Celui-ci revient aux manettes en 1951, avec un programme inspiré des ses nouveaux soutiens de gauche. Le projet de réforme agraire, en particulier, ce grand serpent de mer de la politique brésilienne, provoque sa chute et son suicide en 1954. L’ombre de ce programme s’étend sur les mandats suivants jusqu’au coup d’Etat militaire de mars 1964. Elu en 1956, Juscelino Kubitschek décide la fondation de Brasilia. Pendant ce temps, l’industrialisation se poursuit sous l’aile des Etats-Unis. A partir de 1964, cinq généraux échangent du développement contre de la liberté, sans éviter cependant une inflation hyperbolique. Ils ne peuvent empêcher le retour d’un président civil en 1985. Les programmes économiques patinent, mais la constitution de 1988 consolide la démocratie. Il faut attendre 1994 et le plan Real du président Itamar Franco pour que l’économie reprenne pied. Ces années voient monter en puissance le Parti des travailleurs. L’élection en 2002 de son charismatique leader Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, suscite la liesse des milieux populaires…
* On a une intéressante image de l’importance du commerce transatlantique portugais au XVIIIe siècle dans Robinson Crusoe, de Daniel Defoe.
Le Brésil est une république fédérale constitutionnelle composée de 26 Etats et du District fédéral de Brasilia.
Le président est élu tous les 4 ans au suffrage universel direct. Son mandat est renouvelable. Il est à la fois chef de l’Etat et du gouvernement, dont il nomme les ministres.
Le pouvoir législatif est détenu par le Congrès National, constitué de 2 Chambres : la Chambre des députés (503 membres) et le Sénat (81 membres). Les députés et les sénateurs sont élus au suffrage universel direct dans chaque Etat et dans le District fédéral de Brasilia. Le nombre de députés d´un Etat est fonction de la population de cet Etat. Le mandat est de 4 ans. Les sénateurs sont trois par Etat et trois pour le District fédéral. Le mandat est de 8 ans.
C´est sans doute le Brésilien le plus connu de la planète. En tout cas, au Brésil, c´est le Roi. Il s´agit, bien sûr, d’Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, le Roi Pelé. Considéré comme le plus grand footballeur de tous les temps, son incroyable popularité montre bien le statut quasi religieux du football au Brésil. Né en 1941, ce fut une véritable catastrophe nationale lorsqu´il mit fin à sa carrière en 1972. Il a été ensuite nommé ministre extraordinaire des Sports en 1995 dans le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso.
Dans les autres sports, citons le champion automobile Ayrton Senna (1960-1994), le grand rival d’Alain Prost. Triple champion du monde, sa mort lors du Grand Prix d´Imola le 1er mai 1994 a été ressentie tragiquement par tout le peuple brésilien et a fait l´objet d´un deuil national. Dans la tradition des champions automobiles brésiliens, il succédait à Emerson Fittipaldi et à Nelson Piquet.
Encore en activité, le tennisman Gustavo Kuerten, dit Guga. Déjà triple vainqueur des Internationaux de Roland Garros, il jouit actuellement d´une énorme popularité aussi bien au Brésil que dans les autres pays du monde.
Autre domaine, la littérature brésilienne comporte aussi d’importantes figures. La première d´entre elles est, sans doute, celle du père jésuite José de Anchieta (1534-1597) qui permit la communication entre Indiens et Portugais en élaborant la lingua geral. D´autres religieux lui ont succédé parmi lesquels il faut retenir le père Antônio Vieira (1608-1697), considéré comme l´un des grands classiques de la littérature portugaise du Brésil.
Mais, c´est surtout à partir du XIXème siècle que va apparaître une littérature se revendiquant vraiment brésilienne, par l’évocation des spécificités du pays et faisant une large place à la vie des Indiens et des esclaves africains. Parmi les grands auteurs de cette époque, on trouve José de Alencar (1829-1877), Joaquim Manuel de Macedo (1820-1882), Alfredo d'Escragnolle Taunay (1843-1899) et, surtout, Joaquim Machado de Assis (1839-1908), reconnu aujourd´hui encore comme l´un des maîtres des lettres brésiliennes.
Le XXème siècle voit l´arrivée du modernisme, nourri des avant-gardes européennes et dont les grandes figures sont Oswald de Andrade (1890-1954) et Mário de Andrade (1893-1945).
Peu à peu, la littérature brésilienne s’est tournée vers des aspects plus sociaux et régionaux, à travers des écrivains comme José Américo de Almeida (1887-1969), Érico Veríssimo (1905-1975), Graciliano Ramos (1892-1953), Gilberto Freyre (1900-1987), Rachel de Queiroz (né en 1910) et, surtout, Jorge Amado (1912-2001).
A côté d’Amado, il faut faire une place particulière à João Guimarães Rosa (1908-1967), sans nul doute le plus novateur des écrivains brésiliens. Son célèbre roman Grande Sertão : Veredas (1956), traduit en français sous le titre Diadorim, est d´une telle inventivité romanesque et linguistique qu´il justifie à lui seul la comparaison parfois faite entre son auteur et James Joyce.
Côté musique, si Heitor Villa-Lobos (1887–1959) est le seul musicien classique brésilien internationalement connu, malgré l´émergence au XXème siècle d´un nouveau courant appelé « nationaliste », une multitude d´artistes se sont illustrés dans la musique populaire. A côté des incontestables piliers que sont le diplomate-poète-parolier Vinícius de Moraes (1913-1980) et le musicien-interprète António Carlos Jobim (1927-1994), souvent appelé Tom Jobim, respectivement auteur et compositeur de milliers de bossa-nova, dont la célébrissime Garota de Ipanema, on citera pêle-mêle, parce qu´ils sont tous excellents, Baden Powell, Jorge Ben, Chico Buarque, Gilberto Gil, Caetano Veloso, João Gilberto, Gal Costa, Maria Bethânia, Marisa Monte, Roberto Carlos, Milton Nascimento, et la liste est bien sûr loin d´être exhaustive !
Il est encore une figure artistique qu´on ne peut absolument pas oublier au Brésil : c´est l´architecte Oscar Niemeyer (1907-2012), le constructeur de Brasilia. Né à Rio, influencé par le Bauhaus, disciple et collaborateur de Le Corbusier, il restera dans l´histoire comme l´un des plus grands architectes du XXème siècle.
Pour terminer dans un registre tout à fait différent et parce qu´on le croit trop souvent français, ajoutons encore l´ingénieur et aviateur Alberto Santos-Dumont (1873-1932). En effet, même s´il a passé une grande partie de sa vie en France, ce pionnier de l´aviation est né à Palmyra (rebaptisée Santos-Dumont) et mort à São Paulo. Rappelons qu´il a effectué le 23 octobre 1906, dans les jardins de Bagatelle à Paris, un premier vol de 60 mètres à bord d´un aéroplane de sa conception, le 14 Bis, et que le 12 novembre de la même année, il établissait le premier record de l´aviation en volant sur 220 mètres en 21 secondes, soit une moyenne de 41,3 km/h.
Dans la plupart des restaurants, le service (10%) est compris dans l´addition. Cela n´empêchera pas de laisser un pourboire supplémentaire. Si le service n´est pas compris, on laissera 10% à 15% de pourboire.
Aux porteurs de bagages dans les aéroports et dans les hôtels, l´usage est de laisser environ 2 reais par valise. Pour un guide, 10 reais par jour et par personne sont dans la norme (la moitié pour un chauffeur).
Les chauffeurs de taxi n´attendent pas de pourboire, mais il est fréquent d´arrondir la somme due au chiffre rond supérieur.
Vous pouvez noter, comme points de repère, que, pour une journée de travail, un chauffeur peut gagner entre 32 et 37 reais (15 et 17 euros) et un guide, entre 31 et 130 reais (14 et 59 euros), selon l’endroit, la qualification, les distances… Dans le Nordeste, un guide sera payé dans les 100 reais (45 euros) la journée, s’il rentre chez lui le soir ; s’il accompagne un groupe, ce sera autour de 150 reais (67 euros) la journée + frais (transport, hébergement, nourriture). Quant aux chauffeurs (qui sont free lance et se louent avec leur véhicule), il faut compter dans les 500 reais (225 euros) par jour.
Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.
De façon générale, abstenez-vous d´essayer de marchander : ce n´est pas dans les habitudes brésiliennes.
Au Brésil, la ponctualité est très relative, qu´il s´agisse de rendez-vous ou d´horaires d´ouverture de musées ou d´églises. Sachez également être patient : les queues peuvent être longues à la poste, à la banque, etc.
Côté vêtement, surtout sur les côtes, les tenues légères, mais décentes, n´ont rien de provoquant. Les Brésiliens, quel que soient leur âge et leur corpulence, ne cherchent pas à cacher leur corps.
Qu´il s´agisse des hommes ou des femmes, la drague est avant tout un jeu. Ne vous sentez pas agressés.
Le Carnaval demeure la grande fête nationale. Véritable phénomène populaire, chaque ville organise le sien ; qui possède ses propres caractéristiques. Si le plus connu et le plus somptueux est l´indétrônable carnaval de Rio de Janeiro, il en existe bien d´autres, parfois plus authentiques. On citera en particulier ceux de Salvador et de Recife.
Avec le Carnaval, il faut aussi souligner l´importance de la musique dans la vie brésilienne. Nourrie, comme tant de choses au Brésil, des influences indienne, portugaise et africaine, mais ouverte également aux rythmes et aux sons du reste du monde, ce n´est pas trop dire qu´elle participe d´un véritable art de vivre au quotidien. Entre samba, bossa nova, forró, frevo ou chorinho, chaque Brésilien saura toujours trouver celle qui correspond le mieux à son état d´esprit du moment.
Enfin, on ne saurait brosser un portrait de la vie au Brésil sans évoquer le sport. En tête vient bien sûr le football, véritable religion populaire dont les héros sont honorés comme des dieux. Pratiqué par tous et partout, depuis les plages jusqu´aux rues en pente des favelas, il a ses grands-messes dans des stades géants, comme celui de Maracana, le plus grand du monde.
Derrière le football, viennent le volley, le basket, le tennis et, surtout, la course automobile. Ils enflamment à leur tour des cohortes de supporters.
Mention spéciale à la capoeira : cet art martial aujourd’hui typiquement brésilien et très populaire est arrivé avec les esclaves africains. Il se pratique en musique car, autrefois interdit, il passait ainsi pour une danse.
Dans un pays aussi vaste, l´artisanat est extrêmement riche et varié. Aussi indiquerons-nous simplement les grandes spécialités régionales.
Le nord (Manaus, Belem...) est marqué par l´influence indienne. On se fera une idée de l´étonnante diversité de cet artisanat en se rendant au Mercado Ver-O-Peso de Belem, qui propose l’essentiel des productions indiennes de la région.
Parmi bien d´autres, on se laissera tenter par les hamacs ou par les sacs et vêtements tissés. On admirera aussi colliers et bracelets de graines.
A Santarem, la spécialité est la fabrication des cuias, récipients en écorce de calebasse.
Enfin, véritable artisanat d’art, on appréciera les céramiques et les poteries marajoara, en provenance de l´île de Marajó, reconnaissables à leurs motifs géométriques. Très différente, mais tout aussi admirable, la poterie tapajônica, fabriquée dans la région de Santarem, abonde en représentations humaines et animales.
C´est probablement le Nordeste qui présente la plus grande variété artisanale de tout le Brésil. Un nombre impressionnant de matériaux y sont travaillés, dont la paille, le sisal, le cuir ou l´écorce de noix de coco. Et même le sable, avec ces paysages faits de sables de couleur pris des plages de la région de Natal. Cependant, les deux grandes spécialités du Nordeste sont les statuettes en argile et la dentelle. Alors que l´on pourra voir un peu partout des nappes, des napperons et des vêtements de dentelle exécutés avec minutie par de patientes dentellières (mulheres rendeiras), il faudra se rendre à Caruaru, à 130 km de Recife, pour admirer les plus belles statuettes. C´est en effet dans cette ville que naquit Mestre Vitalino, le créateur de ces figurines qui, à l´origine, représentaient de façon simple et naïve les personnages et les activités de la vie quotidienne. Elles évoluent aujourd´hui vers des formes plus modernes, voire abstraites.
S´il ne propose pas réellement de grandes spécialités régionales, le centre-ouest est une région à l´artisanat très varié et de grande qualité. On y trouvera des pièces d´inspiration indienne dont le Museu de Arte Índia, situé à Cuiabá dans le Mato Grosso, donne un remarquable aperçu. Pour sa part, le Pantanal possède un artisanat typique et authentique où l´on remarquera surtout de belles céramiques, des objets en bois et des tissus. Enfin, dans l´Etat de Goiás, on sera séduit par le travail de l´argent, des cristaux et des pierres semi-précieuses.
Le sud-est, voué au tourisme, propose l´ensemble de la production artisanale du pays. Cela dit, du marbre à la pierre de savon, en passant par les pierres précieuses et semi-précieuses, les minéraux sont la véritable spécialité de la région. On ne saurait oublier que le Minas Gerais possède le sous-sol le plus riche de tout le Brésil. Ici, comme ailleurs dans le monde, on se méfiera des contrefaçons. Le seul conseil que l´on puisse donner en cas d´achat de valeur, est d´exiger un certificat d´analyse émanant d´un laboratoire de gemmologie reconnu. On constatera que cette requête n’est pas toujours bien accueillie par le vendeur.
La gastronomie brésilienne tient sa particularité du fait qu´elle mélange allègrement les traditions. C´est ainsi que s´y côtoient savoureusement les influences indienne, portugaise et africaine, sans oublier d´autres apports européens, arabe ou même asiatiques.
D´autre part, l´immensité et la diversité du pays ont suscité une cuisine extraordinairement variée, à laquelle chaque région a contribué par ses recettes originales.
On peut néanmoins y repérer les éléments de base que sont le riz (arroz), les haricots noirs (feijão) et la farine de manioc (farofa).
Dans cette courte évocation, nous nous limiterons volontairement à des plats dont la réputation dépasse largement le cadre de leur région d´origine. Devant l´incroyable richesse régionale de la gastronomie brésilienne, il n´est qu´un seul conseil : laissez-vous tenter ! Cette cuisine est tellement délicieuse qu´une heureuse surprise est toujours à craindre… pour la ligne.
Malgré cette foisonnante diversité, il existe un plat national brésilien : c´est la feijoada ; plat mijoté, composé de diverses viandes (bœuf séché, saucisses fumées, oreilles et queues de cochon) et de haricots noirs, accompagné de riz nature, de chou et de tranches d´orange, le tout mouillé de jus de cuisson, épaissi avec de la farine de manioc. Notons que son statut de plat national n´empêche pas la feijoada d´être l´objet de nombreuses variantes régionales.
Parmi les plats connus de tous les Brésiliens, on citera aussi l´une des spécialités de Bahia, le vatapá, préparation de crevettes mélangées à des morceaux de poissons et cuite avec de l´huile de dendê (huile de palme), du lait de coco, de la mie de pain, du gingembre, des épices, etc. Le vatapá est généralement servi avec du riz nature.
Egalement national, le churrasco a son origine dans le Rio Grande do Sul. Il s´agit d´immenses brochettes composées des meilleurs morceaux du bœuf, auxquels on n´hésite pas à ajouter saucisses et poulets. Marinées, ces brochettes sont ensuite grillées sur la braise. Elles sont généralement accompagnées d´une sauce à la tomate et aux oignons.
Enfin, préparée et consommée sur toute la côte est du Brésil, la moqueca est un ragoût composé de nombreux ingrédients (tomates, oignons, coriandre, citron...) à quoi on ajoute, selon les régions, des poissons, des crabes, des crevettes ou d´autres produits de la mer. La cuisson est commencée au lait de coco et achevée à l´huile de dendê. Ce plat est généralement servi avec du riz, de la purée de haricots et de la farine de manioc, destinée à absorber la sauce. Rappelons à ce propos que l´huile de palme n´est pas particulièrement digeste.
On évitera de boire l´eau du robinet. On consommera donc de l´eau minérale capsulée ; água mineral sem gas (eau plate), com gas (eau gazeuse). Grande variété de marques, car le Brésil regorge de sources minérales d´excellente qualité.
Le Brésil est le premier producteur de café au monde. Quoi de plus normal alors que le café soit ici une institution. Partout on vous proposera le cafezinho, le petit café, très fort et bien sucré. Dans les bars, il est préparé dans de magnifiques percolateurs. Vous en trouverez également dans la rue, tenu bien au chaud dans des bouteilles thermos. On vous en offrira souvent dans les magasins en cas d’attente.
N´hésitez pas à goûter au maté, infusion d´origine indienne de l´herbe du même nom. Le chá maté est une infusion d´herbe grillée, qui se boit glacée. C´est une boisson très rafraîchissante. Le maté de chimarão est une infusion d´herbe verte, qui se boit brûlante. Elle est particulièrement tonifiante.
Etant donnée l´incroyable variété de fruits qui poussent au Brésil, les jus de fruit frais (sucos) sont également très répandus. Simples ou en cocktails, ils sont tous délicieux et très vitaminés.
Le fruit du guarana, plante amazonienne qu´on ne trouve qu´au Brésil, est la matière de deux boissons différentes. D´une part, le guarana, qui est le soda national. D´autre part, le guarana em pô, qui est une poudre à mélanger dans de l´eau et donne une boisson au goût amer assez particulier. Boisson traditionnelle des Indiens, sa principale caractéristique est d´être extrêmement énergétique.
Citons encore le jus de la canne à sucre (caldo de cana), lui aussi très énergétique, et l´eau rafraîchissante de la noix de coco verte (coco verde).
Parmi les boissons alcoolisées, la cachaça est la boisson nationale. C´est un alcool fort, voire très fort, tiré de la canne à sucre. Il en existe de multiples marques de qualité très variable. Pitu et Ypioca ont au nombre des bonnes. Méfiez-vous par contre des cachaças artisanales : elles sont souvent imbuvables.
On appelle batidas les cocktails à base de cachaça, de jus de fruits et de sucre. La plus célèbre des batidas est la fameuse caïpirinha, mélange de cachaça, de citron vert écrasé, de sucre de canne et de glace pilée.
La bière (cerveja) est consommée avec une modération… modérée ; il s’agit en général de blonde légère faiblement alcoolisée. Les marques les plus courantes sont Antartica, Brahma et Skol.
On pourra aussi tâter des vins en provenance des Etats du sud. De bonne qualité, ils ne valent toutefois pas les vins argentins ou chiliens.
1 725 000 km de routes, dont 95 000 km goudronnés.
Dans l´ensemble, les routes goudronnées sont en assez bon état. Cependant, sur un vaste réseau, la probabilité de trouver une chaussée provisoirement défectueuse est élevée. On adoptera donc une conduite prudente. Ajoutons que les camions brésiliens roulent à tombeau ouvert. On adoptera donc une conduite prudente et attentive.
Pour des raisons de sécurité, on évitera de conduire la nuit.
Même si de grandes métropoles, telles Rio de Janeiro ou São Paulo, disposent désormais du métro, le bus reste le moyen de transport urbain le plus pratique et, de là, le plus employé.
Les déplacements à l´intérieur du pays peuvent également être effectués en autobus. A condition d’y mettre le temps (il sera souvent plus judicieux de choisir l’avion). Néanmoins, l´autobus peut se révéler utile et agréable sur des distances courtes. La plupart des villes disposent d´une gare routière (rodoviária). Les autobus sont de deux types : normal ou leito. Ces derniers sont beaucoup plus confortables avec, en particulier, leurs sièges semi-couchettes. Les réservations se font chez un agent de voyage ou directement à la gare routière.
Dans la plupart des villes brésiliennes, on trouve facilement des taxis ordinaires équipés de taximètres.
Dans certaines villes et certains aéroports, on trouve également des taxis qui fonctionnent avec des prix forfaitaires selon la destination. Leurs tarifs sont plus élevés mais ne changeront pas en cas d´encombrement.
Comme dans de nombreux pays, il existe des taxis clandestins, dont il convient de se méfier.
Pour louer une voiture, il est indispensable d´être en possession d´un permis de conduire international.
On aura le choix entre les agences internationales (Avis, Hertz...), bien représentées, et de bonnes compagnies nationales comme, par exemple, Localiza ou Unidas.
31 543 km de voies ferrées dont 1 981 km sont électrifiées.
La majeure partie du réseau n´est utilisée que pour le transport des marchandises. Néanmoins, de plus en plus de réseaux urbains et régionaux se développent dans les banlieues des grandes villes.
665 aéroports et 2 925 aérodromes.
C’est le seul moyen qui, dans un pays d’une telle étendue, permette de conjuguer distance et temps de voyage raisonnable.
L´une des meilleures façons de profiter des nombreuses lignes aériennes intérieures est le forfait Brasil Air Pass proposé par les compagnies Varig et Tam. Plusieurs formules permettent de se déplacer facilement et souplement à travers le Brésil. Attention, le Brasil Air Pass est réservé aux non-résidents munis d´un billet de retour et ne peut être vendu qu´en dehors du Brésil. Il doit donc être acheté avant votre départ.
D´autre part, ces dernières années ont vu l´apparition de plusieurs petites compagnies nationales assurant des liaisons intérieures à des prix très intéressants.
On peut considérer que la grande majorité des villes importantes du Brésil (à l´exception de Manaus) se trouve dans le fuseau horaire de Brasília et qu´en conséquence le décalage avec la France est de -3 heures en horaire d’hiver et de -5 heures en horaire d´été.
Néanmoins, il convient de préciser que le Brésil est traversé par 4 fuseaux horaires :
– le plus à l’est ne concerne que l´île de Fernando de Noronha, située à 400 km au large de la pointe orientale du Brésil continental. L´heure locale y est de GMT-2.
– le suivant, celui de Brasília, concerne l´est, le nord-est, le sud et le sud-est du pays. L´heure locale y est de GMT-3 de février à octobre. C´est le seul fuseau où un changement d´heure existe : +1 heure en octobre. Mais certaines villes ne changent pas d´heure !
– puis c´est le fuseau de Manaus. Il concerne l´ouest du pays. L´heure locale y est de GMT-4.
– enfin, le plus occidental ne concerne que l´Etat de l´Acre, situé à l´extrême ouest du pays. L´heure locale y est de GMT-5.
Pour les heures exprimées en GMT, rappelons que la France est à GMT+1 en hiver et à GMT+2 en été.
La monnaie nationale brésilienne est le real (pluriel reais ; français « réal »).
Remarque : le taux de change du real est variable.
Les banques sont généralement ouvertes de 10h00 à 16h30, du lundi au vendredi. Elles sont fermées le week-end. Les horaires d’ouverture peuvent changer un peu selon les régions.
Dans les grandes villes, les cartes bancaires sont de plus en plus fréquemment acceptées (ce n´est pas nécessairement le cas ailleurs). On y trouve également de nombreux distributeurs automatiques. La plupart sont accessibles de 6h00 à 22h00. Certains le sont 24 heures sur 24, mais le retrait d´argent en pleine nuit est vivement déconseillé.
A Rio de Janeiro et à São Paulo, le courant est généralement de 110 volts, 60 cycles, mais de nombreux hôtels disposent également de prises de 220 volts. On trouve des prises à deux fiches plates (modèle US) ou rondes (modèle européen).
Il est donc conseillé de se munir d'un adaptateur et, éventuellement, d'un transformateur.
Les magasins sont généralement ouverts de 9h00 à 18h30-19h00 du lundi au vendredi et de 9h00 à 13h00 le samedi. Certains centres commerciaux restent ouverts jusqu´à 22h00 et quelques grandes surfaces ouvrent le dimanche.
Dans un pays aussi vaste et qui a récemment découvert la liberté de presse, les quotidiens sont extrêmement nombreux. Mais, si l´on en dénombre plus de 450, bien peu peuvent revendiquer une distribution nationale. Parmi eux, les principaux sont A Folha, O Estado, O Globo, O Jornal do Brasil.
Pour l´actualité économique et internationale, on choisira A Gazeta Mercantil ou le nouveau venu Valor.
La télévision est incontestablement dominée par TV Globo. Avec 50% de parts de marché, cette chaîne réunit tous les soirs 180 millions de Brésiliens devant le petit écran ! Son secret ? Les fameuses telenovelas, ces feuilletons mièvres à suspens dont raffole le public et qui comptent parfois jusqu´à 160 épisodes. Notons cependant que quand ces séries se sont risquées à des sujets d´actualité, elles ont enregistré le même succès. Autre pic d’audience pour TV Globo : la diffusion de la messe, tous les matins à 6h30. Signalons encore la chaîne d´information continue Globo News qui appartient au même groupe.
La concurrence est assurée par SBT (Sistema Brasileiro de Televisão) et par les chaînes Record et Rede TV, contrôlées par les Eglises évangélistes, dont l´influence est de plus en plus importante. Le journal de 19h30 sur Record est très regardé.
Pour des informations en langue française, la réception par satellite de TV5 est assurée sur une grande partie du territoire et, en particulier, dans la plupart des hôtels du pays.
Dans l´ensemble, les bureaux de poste sont ouverts de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi et de 8h00 à 12h00 le samedi.
Confié à un employé du bureau de poste, votre courrier mettra un minimum de 10 jours pour arriver en France. Posté directement dans une boîte aux lettres, le délai sera nettement plus long.
Pour appeler le Brésil depuis la France : 00 + 55 + indicatif de la ville (sans le 0 initial) + n° du correspondant.
Pour appeler la France depuis le Brésil : 00 + 21 + 33 + n° du correspondant (sans le 0 initial).
Vous trouverez de nombreux cybercafés dans toutes les grandes villes. Ils sont nettement plus rares ailleurs.
Le relais au Brésil est bon, mais nous vous conseillons de contacter votre opérateur pour plus de détails.
BRL
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Ambassade du Brésil en France
34, cours Albert 1er - 75008 Paris
Tél. : 01 45 61 63 00
Fax : 01 42 89 03 45
Web : www.bresil.org
Mail : tourisme@bresil.org
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Tél. : 6402015
Fax : 6408134
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Ambassade du Brésil en Suisse
Monbijoustrasse, 68 - 3007 Berne
Tél. : 3718515
Fax : 3710525
Mail : brasbern@iprolink.ch
En France, il existe un consulat du Brésil dans les villes suivantes : Paris, Bordeaux, Monaco, Dunkerque, Lyon, Nantes, Pau, Toulouse, Le Havre, Lille et Strasbourg.
En Belgique, il existe un consulat du Brésil à Bruxelles.
En Suisse, il existe un consulat du Brésil à Bern, Genève et Zurich.
Il n´y a pas d´office du tourisme brésilien en France. On s´adressera au service touristique de l´ambassade du Brésil :
34, cours Albert 1er - 75008 Paris
Tél. : 01 45 61 63 00
Fax : 01 42 89 03 45
Web : www.bresil.org
Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques au Brésil.
– Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
– La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
– Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
– En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.
Au Brésil, les préoccupations environnementales augmentent face à l’impact sur l’environnement et les ressources naturelles d'une croissance agricole accélérée.
La déforestation de la zone amazonienne est l´un des plus graves problèmes environnementaux actuels. Pour le seul mois d'avril 2008, 1 123 kilomètres carrés de forêt ont disparu au Brésil ; la situation pour les mois suivants s'annonçant pire encore. Pour parer à la déforestation sauvage, le gouvernement a engagé une série de mesures : confiscation du matériel des exploitants illégaux, renforcement de la « ligne verte », censée contenir la déforestation, et forte augmentation du prix des terrains en Amazonie. Carlos Minc, ministre brésilien de l’environnement, souhaite faire de 2009 une année exemplaire en termes de développement durable. Le projet présenté prévoit de replanter, d’ici 2015, autant d’arbres qu’il en aura été abattu. Le but étant de réduire la déforestation de 70% à l’horizon 2018.
Les campagnes brésiliennes sont en pleine mutation. Au système traditionnel familial s’en substitue un autre, que contrôlent les complexes agro-industriels. Pour engraisser rapidement et rentabiliser des élevages de plus en plus nombreux, les paysans plantent du soja. Très appréciée pour sa forte teneur en protéines, cette légumineuse occupe aujourd´hui 47% des terres cultivées. Mais, selon les associations de défense de l'environnement et des droits de l'homme sud-américaines, cette culture rime malheureusement avec pesticides, OGM et déforestation. La nécessité de trouver de nouvelles parcelles cultivables pousse à la destruction de la forêt et au remembrement des propriétés paysannes familiales. Les associations déclarent que de nombreuses violations des droits de l'homme sont perpétrées quotidiennement pour faciliter l'expansion de cette monoculture intensive et fortement mécanisée, qui provoque en outre la disparition de milliers d'emplois agricoles. Elles rappellent également que le soja est une plante très consommatrice d'eau : pour produire un kilo de soja il faut compter entre 2 300 et 2 750 litres d'eau contre 1 400 à 3 600 litres pour le riz et 105 litres pour la tomate.
Dans ce contexte, il existe une tendance significative de mise en place de processus de certification environnementale pour divers produits issus de l'usage des terres agricoles et forestières. De plus, le ministère de l´écologie brésilien a mené plusieurs campagnes efficaces de lutte contre les empiètements du lobby agro-alimentaire.
Par ailleurs, un vaste système de protection de la faune et de la flore est en place. En effet, 2,61% du territoire national sont occupés par des zones de protection intégrale, et 5,52% par des zones destinées à une utilisation durable, soit un total de 8,13%. Parmi elles, les « Réserves pour le développement durable » sont des espaces naturels particuliers qui comprennent des populations traditionnelles, dont l'existence se fonde sur des systèmes durables d'exploitation des ressources naturelles, développés de génération en génération et adaptés aux conditions écologiques locales. Ce type d'espace joue un rôle fondamental pour la protection de la nature et le maintien de la diversité biologique. Les autres zones ont souvent un double rôle : créer des centres de recherche et offrir au public des formes alternatives d´éducation et de loisir. Ici, l´écotourisme n´est pas seulement une mode éphémère : c´est aussi une question de survie.