Ressortissants français, belges, suisses et canadiens : passeport valide au moins 6 mois après la date de retour, sans tampon ni visa israéliens. Autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).
Passeport d’urgence. Ce document n’est pas accepté partout. Il faudra donc s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays destination du voyage. On vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas, même pour des pays où on en dispensé avec un passeport ordinaire).
Attention ! Les compagnies aériennes qui desservent l’Algérie nous demandent désormais de leur communiquer les coordonnées passeport de tous nos clients à destination de ce pays. Ces informations seront à fournir au moment de l’inscription au voyage.
Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel (ou carte d’identité, selon les exigences du pays de destination). La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale – le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.
Aux enfants ressortissants canadiens voyageant seuls, accompagnés d’un seul de leurs parents ou de leur tuteur légal, d’un groupe ou aux soins d’amis, il est recommandé de fournir une lettre de consentement dont les modalités sont accessibles sur le site https://voyage.gc.ca/voyager/enfant/lettre-de-consentement
De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.
Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.
Ressortissants français, belges, suisses et canadiens : visa obligatoire. Autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
La demande doit être faite auprès du consulat dont dépend votre domicile (dispositions spéciales pour Djanet, dans le cadre d’un voyage organisé par une agence, voir ci-dessous) ; liste des consulats avec départements pris en charge : www.amb-algerie.fr/reseau-consulaire/
Délai d’obtention, une quinzaine de jours (faire sa demande suffisamment à l’avance). Un visa pour 90 jours coûte 85 euros, ou 90 francs suisses, 75 dollars canadiens pour une seule entrée (entrées multiples, 150 dollars). Attention ! Le demandeur doit être présent en personne au consulat lors du dépôt de dossier et du retrait du visa.
Pièces à fournir (ressortissants français uniquement). Passeport aux conditions indiquées à la rubrique « passeport » ; photocopie de la page d’identité (avec photo et signature) du passeport ; 2 formulaires de demande (motif du séjour : tourisme) imprimés, complétés en majuscules, datés et signés ; 2 photos d’identité originales, récentes et identiques, aux normes NF, en couleur ; 1 attestation de vols ou de voyage (fournie par l’agent de voyage) ; 1 invitation de notre correspondant local (attestation d’hébergement fournie par l’agent de voyage) ; 1 attestation d’assurance hospitalisation / rapatriement valable pour toute la durée du séjour (fournie au moment de l’inscription, si elle est souscrite auprès de nous).
Certains consulats exigent en plus 1 copie du dernier bulletin de salaire, dernier relevé bancaire personnel (qui doit être positif) ; ou que l’attestation d’assurance hospitalisation / rapatriement soit un original et non une copie. La liste des pièces à fournir est à vérifier auprès du consulat concerné.
Pour les autres nationalités, il est impératif d’entrer en relation avec les autorités algériennes présentes dans votre pays d’origine dès l’inscription au voyage.
Djanet.
Un visa peut être délivré à l’arrivée à Djanet aux ressortissants français, belges, luxembourgeois ou suisses voyageant avec une agence.
Documents à fournir au voyagiste : passeport aux conditions indiquées à la rubrique « passeport » (scan en couleur bien lisible à envoyer à votre conseiller à l’inscription) ; le formulaire de demande de visa, complété et signé, à retourner au conseiller par e-mail.
A noter ! Notre correspondant sur place se charge des démarches d’obtention de votre visa à l’arrivée mais, à cette fin, il est impératif de nous envoyer votre copie de passeport dès inscription (car la procédure reste lourde et longue) et au plus tard 15 jours avant le départ. De notre côté, à quelques jours de la date de départ, nous vous ferons parvenir une autorisation d’embarquer délivrée par les autorités algériennes et qui fait office d’accord pour l’obtention du visa à l’aéroport de Djanet.
Prix du visa à régler à l’arrivée (merci d’avoir l’appoint) : 12 000 DZD (environ 85 euros) pour un visa d’une durée de 8 à 10 jours ; 14 000 DZD (environ 95 euros) pour un visa d’une durée de 10 à 15 jours.
Attention ! Il est interdit d’emporter une paire de jumelles en Algérie. Si vous en avez une dans vos bagages, elle sera confisquée (tracasseries administratives à la clé).
Pas de vaccination obligatoire, sauf contre la fièvre jaune pour les voyageurs en provenance de pays où elle sévit.
Comme toujours et partout, il est important d’être immunisé contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite et les hépatites A et B.
Seuls les risques environnementaux (désert, chaleur, froid, vents de sable) et le non-respect par le voyageur des coutumes locales pourront être source de problèmes. Les ruptures de la chaîne du froid et les conditions de transport des aliments – en particulier dans les oasis du sud, les cinq villes du Mzab, Tamanrasset, Djanet – peuvent être cause d’intoxication alimentaire. Il est important, mais ce n’est pas toujours facile, de veiller à ne consommer que des aliments transportés et conservés dans des conditions sanitaires satisfaisantes.
Alger.
En 2016, 3 844 dollars US par habitant (France, 36 855 dollars US par habitant).
Tahat, 3 003 mètres (massif du Hoggar).
Sur la côte, il fait chaud en été (29° en moyenne à Alger en août) et doux en hiver (15° en moyenne à Alger en janvier). La mer entretient toujours une certaine humidité ; l’hiver est la saison pluvieuse.
Dans les régions montagneuses centrales, l’hiver est rigoureux (il neige régulièrement au-dessus de 1 500 m). Le printemps est doux et les averses favorisent l’éclosion de la végétation. L’été, chaud et sec (avec des nuits douces).
Le Sahara connait un climat désertique aride (avec des précipitations moyennes inférieures à 100 mm par an). Les températures varient avec l’altitude. Dans les parties basses, elles peuvent être véritablement torrides ; l’été, elles atteignent 50° à In Salah (290 m). Dans les montagnes (Hoggar, tassili n’Ajjer), les températures, toujours chaudes, sont un peu plus clémentes du fait de l’élévation : 35° en moyenne à Tamanrasset (1 405 m) en juillet ; 21°, en décembre. On notera que la sécheresse de l’air rend la chaleur plus facile à supporter que dans les zones humides. L’amplitude thermique entre le jour et la nuit peut être très importante en hiver.
L’Algérie est baignée par la Méditerranée au nord ; elle est frontalière du Maroc et de la Mauritanie (ouest), du Mali (sud-ouest), du Niger (sud-est), de la Libye (est) et de la Tunisie (nord-est). On peut la partager en deux grandes zones : le « nord », 380 000 km² environ, et le « sud », dans les 2 000 000 de km².
Le nord est constitué de trois bandes à peu près parallèles au rivage méditerranéen (convergence des massifs montagneux vers l’est). La chaîne du Tell (ou Atlas tellien), tout d’abord, longe le littoral sur 1 200 km et culmine à plus de 2 300 m ; elle est composée de l’Ouarsenis, du djebel Chenoua et des massifs de Kabylie, le Djurdjura, les Babors, les Bibans... Puis ce sont les plaines et les vastes plateaux semi-arides du centre, parsemés de nombreux lacs saumâtres, dont les chotts Ech Chergui, El Hodna… Enfin, l’Atlas saharien, orienté sud-ouest / nord-est, aligne les massifs du Ksour et de l’Amour, les Ouled Naïls, les Zibans, les monts Hodna (ou il rejoint le Tell), et se poursuit dans les Aurès.
Deux énormes massifs dunaires se déploient en arc de cercle au sud de l’Atlas : le grand erg Occidental, au bord duquel sont installées les oasis de Ghardaïa, El Goléa, Timimoun, Beni Abbès, Taghit ; le grand erg Oriental, de part et d’autre duquel se trouvent les roches-réservoirs à hydrocarbures (à Hassi Messaoud, In Aménas, Edjeleh notamment). Ces formations sont séparées par des plateaux rocheux, dont le Mzab, et bordées par le Tademaït. Au nord-est de cette région, le chott Melrhir est le point le plus bas du pays, 40 m au-dessous du niveau de la mer. Plus au sud, d’ouest en est, on a de vastes ensembles de sables quaternaires (ergs Iguidi et Chech), de grands regs désolés (Tanezrouft), des massifs gréseux (adrar Ahnet, adrar Immidir, nord-Hoggar, tassili n’Ajjer). Le Hoggar et la Tefedest sont une zone de haute montagne, composée de roches granitiques du socle primaire et de roches volcaniques (dans l’Atakor, en particulier), comme le basalte ou la phonolite.
L’Algérie est, après la Libye, le principal producteur africain de pétrole (14es réserves mondiales) et le gaz (7es réserves mondiales). Depuis 2001, le pays a bénéficié d’une forte hausse de ses revenus pétroliers et gaziers. Ce secteur attirant assez logiquement l’essentiel des investissements étrangers (accords d’exploitation avec la Chine en 2004, par exemple). L’aisance financière que tout cela procure permet, outre la diminution de la dette extérieure, de mettre en œuvre une politique volontariste de diversification de l’économie et d’amélioration des infrastructures. Toutefois, les fragilités structurelles demeurent, au premier rang desquelles… la dépendance aux hydrocarbures (48% du PIB, 75% des recettes fiscales, 98% des exportations). De ce fait, les hauts et les bas de l’économie mondiale ont un fort impact sur la croissance : de 4,6% en 2007, elle est tombée à 2,4% en 2008 et devrait s’établir autour de 1% en 2018. On relève également que les mesures de relance, de diversification et de modernisation, les efforts de libéralisation se heurtent encore souvent au mur de l’apathie bureaucratique. Du coup, l’agriculture demeure fragile et ne couvre qu’un tiers des besoins nationaux ; quant à l’industrie, elle peine à trouver des débouchés à l’exportation. Et le développement des services pâtit de ces faiblesses cumulées. L’impact de l’économie parallèle, le trabendisme, ne peut, lui non plus, être négligé. Hydrocarbures mis à part, l’Algérie reste dans l’antichambre du commerce mondial.
Le niveau de vie des Algériens demeure globalement faible, cependant la Banque mondiale relève un recul sensible de la pauvreté depuis vingt ans. Le chômage touche autour de 12,5% de la population active (estimation 2016) ; les jeunes, en particulier, ont du mal à intégrer le monde du travail.
Structure du PIB (2016) : agriculture, 13,1% ; industrie, 38,7% ; services, 48,2%.
La côte algérienne a une végétation de type méditerranéen. Oliviers, agrumes, figuiers, amandiers, vignes et pistachiers emplissent les vergers ; dans les champs, ce sont des céréales, du tabac, de l’alfa, qui alternent avec des cultures maraîchères : tomates, poivrons, aubergines, carottes, oignons, melons, pastèques… Moutons et chèvres paissent sur les terres pauvres.
Dans la montagne, se succèdent, selon l’altitude et l’orientation, la forêt de chêne-liège, de pin d’Alep, de thuya et le maquis.
Dans les oasis, le palmier-dattier et les arbres fruitiers (pêchers, abricotiers, orangers, citronniers…) ombragent les jardins de légumes destinés à l’alimentation des habitants. La luzerne est une plante fourragère importante.
La végétation saharienne, très dispersée et elliptique dans les vastes massifs dunaires et sur les plateaux, comme le Tademaït ou le Tanezrouft, est composée d’un millier d’espèces environ. Le Sahara est un point de rencontre entre familles holarctiques (crucifères, rosacées, ombellifères, renonculacées, labiées, chénopodiacées, que l’on trouve au nord du tropique du Cancer) et familles tropicales (convolvulacées, capparidacées, asclépiadacées) ; les unes et les autres voisinant avec des plantes endémiques (des zygophyllacées, représentées par sept genres et une trentaine d’espèces).
Dans les massifs rocheux, l’eau peut rester captive en surface ou en profondeur et permet le développement de la vie végétale. Le tamaris, l’acacia, le myrobolan d’Egypte, le jujubier, l’aubépine, Maerua crassifolia, le palmier-dattier, le palmier doum poussent le long des oueds. Dans les zones humides, on trouve également des lauriers-roses et des roseaux. Au pied des parois bordant les canyons à gueltas (plans d’eau sans écoulement) viennent des figuiers et, dans les fissures de ces parois, des câpriers. Les graminées sont un aliment de base pour les herbivores sauvages et domestiques. Parmi les espèces menacées, signalons le cyprès du Tassili (Cupressus dupreziana) et l’olivier de Lapperine (Olea lapperini).
La faune est encore d’une intéressante richesse. Dans le nord vivent le sanglier, la hyène rayée, le lièvre, la belette… La Cigogne blanche vient en villégiature hivernale. Au sud, les plaines sont le domaine de la gazelle dorcas, les reliefs, celui du mouflon à manchettes. Les damans peuplent les zones rocheuses (Heterohyrax antineae, dans le Hoggar) ; ils y vivent en colonies très organisées. Le guépard du Sahara se rencontre encore dans le Hoggar et l’Immidir. Plus répandus sont le chacal, le renard famélique (Vulpes rueppellii), le fennec, le chat des sables (Felis margarita)… Parmi les reptiles, l’agame de Bibron est fréquent, l’uromastyx (ou fouette-queue) aussi, le nocturne varan gris l’est moins. On peut ajouter la vipère cornue, la vipère de l’erg, la couleuvre de Schokar, le scinque ou « poisson de sable ». Le Grand Corbeau (Corvus corax) et le charmant Traquet à tête blanche (moula moula) sont familiers. Le second est le porte-bonheur des caravanes. L’Alouette de Clotbey turlute dans le désert ; le Courvite isabelle, lui, pousse des « kouit kouit » aigus. Dans le ciel tournoie parfois un grand rapace blanc et noir. Il s’agit du Vautour percnoptère, un éboueur. Les bulbuls sont fréquents dans les oasis et autour de certaines grandes gueltas, qu’ils investissent en colonies bruyantes. Dans le sud, des vasques d’eau naturelles abritent barbeaux et silures. Enfin, le Sahara ne serait pas ce qu’il est sans le dromadaire (Camelus dromedarius).
41 267 046 habitants (2017).
Arabe littéraire.
L’arabe littéraire n’est la langue maternelle de quasiment personne en Algérie. Il est appris à l’école et utilisé par les médias et les milieux politiques, administratifs, universitaires, économiques. Il sert de langue écrite. On parle plutôt l’arabe algérien (le darija, l’arabe populaire) ou les langues berbères. 70% des Algériens environ sont arabophones et 30%, berbérophones. Dans les faits, l’arabe algérien, sous ses diverses variétés mutuellement intelligibles, sert de langue véhiculaire. C’est une langue qui utilise d’autres ressources, lexicales en particulier, que celles de son fonds propre. Les langues berbères les plus pratiquées sont le kabyle (9,4%), le chaouïa (5,3%) et le tamazight (4,5%). Les Berbères du Mzab parlent le tumzabt et les Touaregs du Hoggar, le tamahaq. Ces langues utilisent un alphabet qui leur est propre, le tifinagh. A cela, on ajoutera que la moitié environ des Algériens parle français.
La Révolution algérienne a valorisé une conception arabe et unitaire de la nation, la différence ou l’antériorité berbère relevant, selon elle, d’une idéologie coloniale et dépassée. Aujourd’hui, les lignes de partage sont essentiellement linguistiques (même si certaines solidarités historiques sous-jacentes ne doivent pas être négligées) : ceux qui parlent l’arabe (autour de 70%) et ceux qui parlent une langue berbère (autour de 30%).
L’islam sunnite est religion d’Etat. Pour la plupart, les 99% de musulmans sont de rite malékite (l’une des quatre écoles classiques de droit musulman). Mais, dans le Mzab, par exemple, on est ibadite (un rameau du rigorisme kharidjite). Relevons également que les confréries soufies ont joué un rôle important dans l’islam algérien. La petite minorité chrétienne est surtout catholique. Quant à la vieille communauté juive, elle est désormais réduite à quelques dizaines de personnes.
1er janvier : Jour de l’an.
1er mai : fête du Travail.
5 juillet : fête de l’Indépendance (1962).
1er novembre : fête nationale.
Les fêtes musulmanes relèvent d’un calendrier lunaire et changent de date tous les ans : Awal mouharram (Nouvel An) ; Achoura (deux jours de jeûne) ; Mawlid (naissance de Mahomet) ; Aïd el-Fitr (clôture du ramadan) ; Aïd el-Kebir (commémoration du sacrifice d’Ibrahim-Abraham).
Le peuplement de l’Algérie est ancien. Si l’on commence au Néolithique, on trouve, dans le nord-est, la culture capsienne (chasseurs-cueilleurs). Les gravures rupestres du sud-oranais et du Sahara (adrar Ahnet, tassili n’Ajjer) sont estimées entre le 6e et le 2e millénaire avant notre ère ; les plus récentes appartiennent donc à l’âge du bronze. On a distingué plusieurs époques, qui marquent des évolutions historiques : période du Bubale, période des Pasteurs bovidiens, période du Cheval et période du Chameau. Le Sahara était alors moins aride qu’aujourd’hui.
Viennent ensuite les Berbères. Ces populations ont investi le nord de l’Afrique, de l’Atlantique à la rive ouest du Nil. Leur origine est obscure ; les Capsiens étaient-ils des proto-Berbères ? Leur unité semble d’ordre linguistique. Quoi qu’il en soit, les confédérations berbères occupent le terrain pendant le premier millénaire. Faisons un point au IIIe siècle avant JC : les Maures sont installés dans l’actuel Maroc, puis le royaume des Massaesyles occupe la côte algérienne (jusqu’à Constantine), enfin, plus à l’est, celui des Massyles est au contact de Carthage. Un peuple cavalier puissant, venu du sud, les Gétules, razzie les riches vallées septentrionales. Les Garamantes contrôlent les routes sahariennes. En 814 avant JC, les Phéniciens avaient donc fondé Carthage. Cet établissement a déterminé le développement économique et politique de la région. Des comptoirs (dont Ikosim, future Alger) sont égrenés le long de la côte, vers l’Atlantique. Au IIIe siècle justement, Rome et Carthage en viennent aux mains, ce sont les Guerres puniques, qui se termineront en 146 : « Carthago delenda est ». Les Etats berbères auront été entrainés dans la tourmente. Les ambitions et les alliances se font et se défont. Vers 150, Massinissa des Massyles (238-148), allié aux Romains, a réuni le royaume des Massaesyles au sien et créé une Numidie unifiée. Ce nouvel Etat en vient à inquiéter Rome qui, de coups tordus en manœuvres militaires, finit par défaire le petit-fils de Massinissa, Jugurtha (160-104). La Numidie occidentale est cédée aux Maures ; la Numidie orientale devient un royaume-croupion, puis la province romaine d’Africa Nova. C’est Caligula (12-41) qui récupère la Numidie occidentale, dont il fait une province romaine, la Maurétanie césarienne. Les Gétules (vieux entrepreneurs militaires) seront, avec le bâtiment et le développement économique, les chevilles ouvrières de la romanisation.
Mais, vers 235, l’empire entre en récession. La crise frappe les provinces africaines. Dans ce contexte difficile, une religion nouvelle aborde aux rivages numides : le christianisme. Succès. Au cours du IVe siècle, le mouvement donatiste (de Donatus Magnus, évêque berbère de Cellae Nigrae, au sud de Tébessa) met à l’épreuve les équilibres qui s’établissent péniblement entre l’empereur romain et l’Eglise. Le trouble religieux répond à la décomposition politique. En 405, les doctrines donatistes (sur les sacrements, sur l’étanchéité entre l’Eglise et l’empire) sont déclarées hérétiques. De nombreuses communautés numides donatistes réintègrent alors le giron catholique, certaines sont réduites par la force, d’autres survivent un temps, puis se perdent… Le délabrement de l’empire continue. Les Vandales sont trop conscients de leur intérêt pour se comporter comme des vandales. A partir de 429, ils passent en Afrique du nord avec armes et bagages. Dix ans plus tard, ils prennent Carthage, dont ils font leur capitale. En 455, le sac qu’ils font de Rome est digne d’Arsène Lupin : pas de massacre, mais un gros butin. Les Byzantins mettent un terme à ce « royaume de Carthage » en 533. Toutefois, les Berbères résistent avec détermination à la tutelle byzantine.
Ils résisteront encore farouchement à la poussée musulmane, à partir de 665. De 686 à 704, la reine Dihya, de la tribu des Zénètes, s’illustre dans les Aurès. Pourtant, l’islamisation est en marche (les berbères maghraouas se sont convertis les premiers, vers 644) et détermine de nouvelles solidarités. En 710, la « Berbérie » est entrée dans le monde musulman. De nombreux chrétiens partent pour la Sicile. C’est que la conquête est religieuse ; elle suscite ainsi un ordre social et politique nouveau, alors que la présence arabe reste faible. Dès lors, les choses dépendront du service de vassalité que des dynasties locales accepteront ou pas de rendre aux empires musulmans transnationaux. L’histoire est donc des différentes manières de combiner la religion, la fiscalité, le clan et l’armée. C’est à géométrie variable. Les différentes figures ont donné les dynasties rostémide (776-909, opposée aux Abbassides et liquidée par les Fatimides) ; idrisside (788-985, remplacée par les Maghraouas) ; ifrenide (790-1066, emportée par les Almoravides, après avoir résisté aux Fatimides) ; aghlabide (800-909, alliée des Abbassides) ; fatimide (909-972, qui, partie de la région de Sétif, fonda Le Caire) ; maghraoua (970-1068, alliée des Fatimides et des Omeyyades) ; ziride (972-1152, enterrée par les Almohades) ; hammanide (1014-1152, idem). Notons ici que, contre les Zirides, les Fatimides avaient utilisé des Bédouins égyptiens, les Hilaliens, qui ont constitué une force militaire assez disponible, que s’arrachaient les uns et les autres. Et continuons : dynastie almoravide (1063-1102, qui se heurte aux Zirides et aux Hammadides) ; almohade (1152-1247, que combattent les Hafsides et les Mérinides) ; hafside (1230-1574, qui trahit les Almohades) ; zianide (1235-1556, qui trahit les Almohades) ; mérinide (1258-1465, concurrente un temps des Zianides).
Au début du XVIe siècle, la Reconquista touche à son terme ; les morisques, musulmans d’Espagne, se replient au Maghreb, y apportant la riche civilisation d’al-Andalus. Ils afflueront au siècle suivant, expulsés par Philippe III (1578-1621). En 1509, les Espagnols s’emparent d’Oran, qu’ils fortifient et développent, puis d’Alger. Mais ce sont en définitive les Ottomans qui prennent la main. En 1516, les frères Barberousse, pirates turcs, libèrent Alger des Espagnols. Et s’installent. Ils mettent rapidement leurs possessions sous la protection de Soliman de Magnifique (1494-1566) et déboulonnent les Zianides et les Hafsides. Le nouvel Etat prend le nom de Régence d’Alger et sera gouverné pour le compte de la Sublime Porte jusqu’en 1830. Enfin, pour le compte… Dans les faits, la Régence jouit rapidement d’une large autonomie et les caisses du sultan ne verront pas grand-chose du fruit des activités des corsaires algérois. La région d’Alger est administrée directement par le représentant de l’empire (le dey, à partir de 1671) ; le nord du pays est divisé en trois provinces, que contrôlent des beys ; enfin, chaque province est partagée en cantons, qui ont à leur tête un caïd. Dans les faits, l’administration ottomane est assez discontinue et relève d’un équilibre précaire entre tribus ralliées et tribus hostiles (la situation dans le sud est des plus floues). Les royaumes kabyles de Koukou et des Ait-Abbas, par exemple, seront particulièrement rétifs. Le 12 septembre 1792, l’Espagne rétrocède Oran au dey d’Alger.
Lorsque commence le XIXe siècle, la puissance de la Régence décline. Ses bateaux sont surclassés par les flottes européennes. L’agitation intérieure reprend. Les raisons de l’intervention française sont controversées. Mais, la futilité du prétexte politique indique à elle seule un déséquilibre nouveau : la disproportion des moyens techniques. La machine, c’est la morale. Donc, le 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent à Sidi-Ferruch et, le 5 juillet, elles sont à Alger. L’ordre ottoman n’est pas vraiment soutenu. Les Français rallient des chefs locaux. Le bey de Constantine résistera jusqu’en 1837. C’est l’islam qui détermine les principales résistances. Les chefs religieux appellent au djihad. Dans l’ouest, l’émir Abd el-Kader (1808-1883) mène la révolte. Il contraint les Français au traité de Tafna (1837), qui fait de lui le maître des deux tiers occidentaux du pays. Deux ans plus tard, les hostilités reprennent. La France intervient alors au Maroc et prend Abd el-Kader en tenaille : des frontières sont établies (traité de Lalla Maghnia, 1845) qui suppriment les bases arrières de l’émir. Le 23 décembre 1847, Abd el-Kader se rend au prince Henri d’Orléans, gouverneur général de l’Algérie. Dix ans plus tard, l’Algérie est conquise jusqu’aux portes du désert. En 1871, la révolte des Mokrani sera comme un ultime soubresaut. Les dernières années de la « pacification » auront été particulièrement meurtrières. Et, pendant ce temps, le développement du pays a commencé. Des colons sont arrivés de France et d’Espagne ; on va voir débarquer des révolutionnaires de 1848 et des réfugiés alsaciens et lorrains, en 1871-72. En 1848, l’Algérie est déclarée territoire français et trois départements remplacent les provinces d’Alger, Oran et Constantine. Les infrastructures sont améliorées. La société coloniale se met en place, dans laquelle « l’indigène musulman » a un statut ambigu. Au début du XXe siècle, la conquête du Sahara commence.
L’Algérie coûte cher. Les efforts consentis en font pourtant une espèce de colonie-type. Les Pieds-noirs s’installent. Les recrues algériennes (spahis, tirailleurs) s’illustrent sur les différents fronts durant la Première Guerre mondiale et peuplent les cimetières militaires. L’idée nationale trouve des voix dans l’intelligentsia musulmane : Mohamed Bachir El Ibrahimi (1889-1965), Messali Hadj (1898-1974), Ferhat Abbas (1899-1985), par exemple. La Seconde Guerre mondiale, c’est d’abord Pétain, puis, à partir de 1942, de Gaulle. Dans les unités qui participent à la libération de l’Europe, de futures figures de l’indépendance, comme Krim Belkacem (1922-1970) ou Ahmed Ben Bella (né en 1916). Les Etats-Unis ont opté pour l’indépendance de l’Algérie. Le 8 mai 1945, antagonismes et frustrations se font jour à Sétif ; la répression est brutale. La décennie suivante est marquée par la radicalisation du nationalisme algérien, qui se dote d’organisations politiques et militaires. Le Mouvement national algérien et le Front de libération nationale (FLN) sont fondés en 1954. Dans leur majorité, les Pieds-noirs souhaitent le maintien du statu quo. Le premier novembre 1954, une série d’attentats (la Toussaint rouge) frappe les trois coups d’une guerre qui taira longtemps son nom. Elle sera sanglante. Les accords d’Evian (18 mars 1962) y mettent un terme. 700 000 Pieds-noirs prennent le bateau. Le sort réservé aux harkis n’est à l’honneur ni de la France, ni des nouvelles autorités algériennes.
La lutte pour le pouvoir est immédiate, dont sortent vainqueurs Ben Bella et Houari Boumediene (1932-1978). L’heure est au socialisme. Les terres des colons sont nationalisées (1963). Les révoltes sont réprimées. La France essaie ses bombes atomiques au Sahara entre 1963 et 1966. Les travailleurs immigrés algériens s’installent dans le paysage hexagonal. En 1965, Boumediene prend le pouvoir (qu’il garde jusqu’en 1978), au programme : Etat laïc, nationalisme arabe, parti unique (FLN) et « trois révolutions » (industrielle, agraire et culturelle). Dans l’ensemble, la population suit. Des résultats notables sont obtenus dans tous les domaines. Le pays est modernisé. Mais le modèle s’essouffle, l’économie patine et les années quatre-vingt sont marquées par la montée de revendications sociales et politiques. L’Etat est contraint de lâcher du lest. Le militantisme musulman trouve un nouvel espace. Le Front islamique du salut (FIS) remporte le premier tour des élections législatives de 1991 ; l’armée bloque alors le processus électoral. S’ensuivent dix années de lutte entre l’Etat et les groupes armés d’obédience islamiste, AIS (Armée islamique du salut) ou GIA (Groupe islamique armé). Abdelaziz Bouteflika (né en 1937) a fait du rétablissement de la paix civile l’un des axes majeurs de ses mandats présidentiels.
L’Algérie est une république présidentielle (dernière révision constitutionnelle, 1996). Le président est élu au suffrage universel direct, pour un mandat de cinq ans renouvelable. Il est le chef de l’exécutif et des forces armées (les affaires de défense lui incombent). Il nomme le premier ministre. Son influence sur le travail législatif n’est pas négligeable non plus. Le parlement est à deux chambres : le Conseil de la Nation, la chambre haute (144 membres, dont un tiers est désigné par le président ; mandat de 6 ans) ; l’Assemblée populaire nationale, chambre basse (389 membres, élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans). Le Conseil constitutionnel veille à la compatibilité des lois avec la constitution, mais aussi à ce que la continuité du pouvoir soit assurée. Le jeu politique algérien compte une quarantaine de partis.
Augustin d’Hippone (354-430) est né à Thagaste (Souk-Ahras) et mort à Hippone (Annaba), dont il était l’évêque. Son influence (philosophique, théologique, littéraire…) sur l’église et la culture occidentales est immense. En fait, après lui, chaque époque a eu son augustinisme. Mais il est également emblématique de la vitalité du christianisme berbère à la fin de l’Antiquité.
Lalla Fatma n’Soumer (1830-1863). La « Jeanne d’Arc du Djurdjura » (Louis Massignon), fut l’icône de la résistance kabyle à la poussée coloniale française. Depuis, elle est un symbole d’émancipation pour les Algériennes et son nom revient régulièrement à l’appui de leurs revendications.
Abdelhamid Ben Badis (1889-1940) est né et mort à Constantine. Il fut le fondateur de l’Association des oulémas musulmans algériens (1931) ; il fonda également le Mouloudia de Constantine, un club de football (1939). Il est une figure importante (et savante) du réformisme musulman et du patriotisme algérien.
Orangina (1936). On doit la boisson à secouer à Léon Beton, né natif de Boufarik. Les bouteilles rondes à la surface granuleuse datent de 1951. Premier film publicitaire en 1972, réalisé par Jean-Jacques Annaud et Pierre Etaix. De Boufarik à Osaka : Orangina appartient désormais au groupe japonais Suntory.
Khaled Hadj Brahim (né en 1960), Cheb Khaled. C’est par lui qu’est passé le renouvellement du raï, genre musical oranais apparu au début du XXe siècle. L’adjonction de synthétiseurs, boîtes à rythmes, basse électrique aux instruments traditionnels et des textes incisifs ont permis à Khaled de propulser sa musique dans tout le pays, et au-delà.
Charles de Foucauld (1858-1916). Officier viveur, puis spirituel chrétien, il installe un ermitage à l’Assekrem, non loin de Tamanrasset. On lui doit les premières études suivies sur le monde touareg, qu’a permises, en particulier, son amitié avec l’amenokal des Kel Ghela, Moussa ag Amastan (1867-1920). Il contribue également à l’installation des premières pistes automobiles du Sahara. Béatifié le 13 novembre 2005, par Benoît XVI.
Sultana Daoud (1915-1998), Reinette l’Oranaise. Elève de Messaoud Médioni, elle fut une étoile de la musique populaire judéo-arabe. En 1962, elle quitte l’Algérie, comme la plupart des juifs. On la redécouvre à Romainville dans les années quatre-vingt-dix ; elle est dès lors célébrée des deux côtés de la Méditerranée pour son apport au style hawzi.
Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1,5 ou 2 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : le prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Pour vous servir d'autres repères, vous pouvez aussi noter qu'un guide touche environ 1 500 dinars (15 euros) par jour de travail et un chauffeur, 1 200 dinars (12 euros) par jour de travail.
Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.
L´Algérie est un pays musulman et la tenue vestimentaire doit être correcte. En ville, les shorts, grands décolletés, vêtements moulants sont à proscrire pour les femmes. Les shorts sont perçus comme plutôt ridicules pour les hommes. Au Sahara, ni short, ni bermudas, prévoir pantacourts ou pantalons.
Pendant la période du ramadan, il est recommandé de ne pas manger, boire ou fumer en public durant la journée.
Il est interdit de photographier les casernes, aéroports, bâtiments des postes et télécommunications. Il convient de demander leur permission aux personnes que l’on veut prendre en photo (pour les femmes, on demandera au mari).
Au Sahara, dans les maisons, sous les zéribas (huttes) ou sous la tente, les invités s´assoient par terre, sur les couvertures ou les tapis disposés à leur intention. On enlève ses chaussures.
Il n´est pas courtois de faire des remarques sur la qualité de la nourriture, puisqu´on fait le mieux possible pour les invités ! Tout au plus peut-on remarquer qu´elle est bien préparée : « ikna ».
Si l´on accepte de répondre à une invitation à boire le thé dans un campement ou dans une maison, il faut savoir prendre son temps. Dans tous les cas, on reste jusqu´à la fin de la cérémonie (3 infusions).
L’Algérie est un pays où la notion de « souvenir » destiné à la vente aux touristes n’existe pas vraiment. On trouvera des tapis un peu partout. L’orfèvrerie (argent) est une spécialité kabyle, mais les Aurès et le Sahara ont la leur. Des artisans dinandiers martèlent le cuivre à Constantine ou à Tlemcen. La poterie et la vannerie produisent de beaux objets usuels. Dans le sud, les marchés et les échoppes proposent des sandales, des pochettes, des porte-clefs de cuir, des étuis à khôl, des boîtes en cuir repoussé… A In Salah, Djanet, Tamanrasset, les tailleurs confectionneront en un temps record un sarouel à vos mesures. Un chèche peut un être un achat judicieux.
Attention ! l’exportation d’objets paléolithiques ou néolithiques, de roches ou de sable est strictement interdite.
Dans le nord, la cuisine est dominée par le couscous et les ragoûts. Si le principe du premier est assez constant (un plat de semoule qu’accompagnent des légumes en sauce et une viande), les variantes sont multiples, du couscous « royal » destiné aux touristes, au couscous barbouche d’Oran (tripes, coriandre, persil, haricots blancs, œufs durs). Les ragoûts et tajines cuisent longuement viandes (agneau, bœuf, poulet) et légumes (pommes de terre, courgettes, aubergines, navets, fèves, etc.). Au début du repas, on sert la chorba, la soupe traditionnelle (mouton, légumes, vermicelle). Et, souvent, des salades. Les pâtes et le riz font partie du quotidien. En revanche, le poisson est cher ; sauf les sardines, qui sont un plaisir familier sur la côte. Le méchoui (agneau rôti entier) est un plat de fête. La pâtisserie met à l’honneur les amandes, les dattes, le miel, la fleur d’oranger. Et mention spéciale pour les fruits : les vergers algériens n’ont pas volé leur renommée !
Au Sahara, les nomades se nourrissent traditionnellement de lait de chèvre ou de chamelle, de céréales, de dattes et, occasionnellement, de viande. Le mil, le sorgho et le blé servent encore à la confection de bouillies, de galettes ou du couscous. Galette de blé ou de mil sans levain, la taguella se cuit sous la cendre et le sable. Une fois cuite, elle est « lavée », émiettée et arrosée de beurre fondu ou d’une sauce tomate additionnée de légumes et de viande. L’elfetat est une crêpe épaisse, cuite sur une pierre chaude, que l’on émiette également dans une sauce. Le lait se prend frais, aigri, caillé ; on en fait du beurre ou du fromage. Aujourd’hui, les populations sahariennes mangent beaucoup plus de légumes et de fruits qu’autrefois. Et puis, les sardines et le thon en boîte, les pâtes, les confitures, le fromage industriel en portion font désormais partie du paysage.
Les standards de potabilité n’étant pas les mêmes qu’en Europe, on boira de l’eau minérale en bouteille, ou des sodas (gazouz). Toutes les épiceries en ont. Les limonades algériennes sont d’excellente qualité. Le pays produit aussi des vins corrects, que l’on trouve dans quelques boutiques et dans les restaurants des villes du nord qui ont une clientèle étrangère. Le café et le thé sont consommés partout, un peu plus de café dans le nord, un peu plus de thé (à la menthe et très sucré) dans le sud. Au Sahara, le thé est un rituel social incontournable.
Les problèmes routiers ne sont pas liés à l’état du réseau, bon dans l’ensemble. Ils résultent plutôt d’une conduite très irrespectueuse du code de la route, de l’encombrement des chaussées et de l’action des groupes armés dans certaines zones (faux barrages de police…). Ces éléments font déconseiller les trajets longs, les chemins de traverse et, dans tous les cas, la conduite de nuit.
On trouve des taxis dans toutes les grandes villes. Ils sont normalement équipés d’un compteur (veiller à sa mise en route ; à défaut, négocier un forfait). Il existe également des taxis collectifs, qui assurent des liaisons interurbaines (prix fixes et horaires élastiques).
Des sociétés de location de véhicules sont installées en ville et dans les aéroports. Dans le sud, les locations se font avec chauffeur.
Une fois encore, les trajets par la route présentent des risques divers et réels.
Réseau (limité au nord du pays) et matériel roulant sont vieillots. Pour des raisons de sécurité, de ponctualité et de lenteur, les voyages en train sont déconseillés.
Pour les déplacements en Algérie-même, on préférera l’avion à la route. Air Algérie assure de nombreuses liaisons intérieures.
L´Algérie est GMT+1. Même heure donc à Strasbourg et Oran en hiver. Par contre, en été, il y a 1 heure de décalage : quand il est midi à Strasbourg, il est 11h00 à Oran.
La monnaie nationale est le dinar algérien. Billets de 1 000, 500, 200, 100 dinars ; pièces de 100, 50, 20, 10, 5, 2 et 1 dinars. Les centimes ne sont plus utilisés.
L’importation de devises n’est pas plafonnée. Elles devront toutefois être déclarées à l’arrivée. On conservera le formulaire de déclaration et les bordereaux de change, qui peuvent être réclamés par la douane au moment du départ. Le change se fait dans les banques, les bureaux de change et les hôtels ; éviter les changeurs à la sauvette. Les banques algériennes ne prennent pas les chèques de voyage.
Seuls les hôtels, restaurants et magasins de standing acceptent les règlements par carte bancaire internationale. Très peu de distributeurs (utiliser celui de l’aéroport). Il faudra donc emporter suffisamment d’espèces. Certains magasins prennent les euros.
En principe, les banques sont ouvertes du dimanche au jeudi, de 9h00 à 15h30.
220 volts ; prises de type européen standard.
Le week-end algérien, ce n’est pas samedi et dimanche ; ça a longtemps été jeudi et vendredi (jour de prière à la mosquée) mais, désormais, c’est vendredi et samedi. Bureaux et administrations ouvrent en général de 8h00 à 17h00 (fermeture fréquente à l’heure du déjeuner), du dimanche au jeudi. Les magasins ont des plages horaires un peu plus longues. Attention ! tout ferme plus tôt pendant le mois de ramadan.
La presse algérienne propose une trentaine de titres en arabe et autant en français. Bon marché, elle informe les citoyens avec sérieux et avec une liberté de ton à l’égard du pouvoir inhabituelle dans les pays arabes. Parmi les meilleurs quotidiens francophones, citons El Watan et Le Quotidien d’Oran, ou encore Liberté Algérie, Le Soir d’Algérie.
La radio d’Etat émet en trois langues, arabe, berbère et français. La télévision nationale ne propose qu’une seule chaîne, mais les antennes paraboliques fournissent tous les compléments de programme désirés.
On trouve des bureaux de poste dans tous le pays. Délai d’acheminement d’une lettre pour l’Europe : une semaine en moyenne.
Pour téléphoner en Algérie depuis la France, composer 00 + 213 + l’indicatif régional (Alger, 21 ; Annaba, 38 ; Bechar, 49 ; Biskra, 33 ; Blida, 25 ; Boumerdès, 24 ; Constantine, 31 ; Oran, 41 ; Sétif, 36 ; Tamanrasset, 29) + le numéro à 6 chiffres de votre correspondant.
Pour téléphoner en France depuis l’Algérie, composez 00 + 33 + le numéro à 9 chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).
Appels sur place : composer le 0 + l’indicatif régional + le numéro à 6 chiffres de votre correspondant. Sur un mobile : composer 061 + le numéro à 6 chiffres de votre correspondant.
Cybercafés un peu partout. Bon marché, mais haut-débit dans les grandes agglomérations du nord seulement.
Très bonne couverture du nord et des villes du sud. Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.
DZD
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Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à l’Algérie.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.
Le pays dispose désormais d´un Ministère de l´aménagement du territoire, de l´environnement et du tourisme, qui a mis en place un plan d´action national pour l´environnement et le développement durable : reboisement, amélioration foncière, traitement des eaux usées, énergie éolienne ou solaire, amorce d´un encadrement juridique. C´est que la situation environnementale, hydrique en particulier, est devenue préoccupante dans certaines régions. Le désert gagne les zones steppiques (échec du « barrage vert »), les nappes phréatiques sont mal réalimentées… La salinisation des sols est importante. La surface agricole diminue. A cette précarité s´ajoutent encore l´utilisation abusive d´engrais et des pratiques favorisant l´érosion éolienne… Le rejet des eaux usées industrielles est également un problème non encore traité de façon satisfaisante. Des mesures sont prises par les autorités, dont la mise en œuvre connait malheureusement des atermoiements aux raisons obscures. Dans le domaine du traitement des déchets, par exemple, ou dans celui du recyclage des décharges (la fermeture du site d´Oued Smar, la plus grande décharge du pays, programmée depuis plusieurs années n´est toujours pas effective).
L’Algérie a aménagé 10 parcs nationaux, qui ont pour vocation de protéger des écosystèmes, mais également des formations géologiques (parfois souterraines) : Tlemcen, Théniet El Had, Chréa, Djurdjura, Gouraya, Taza, El Kala, Belzma, Tassili, Ahaggar (Hoggar).