Dans la lignée de ses engagements en matière de tourisme responsable, Nomade Aventure œuvre depuis de nombreuses années au soutien des populations des pays visités : non seulement à travers ses voyages organisés, en participant à l’économie locale mais aussi par le biais d’actions de mécénat menées par sa fondation d’entreprise Insolite Bâtisseur Philippe Romero. De nombreux projets liés à la préservation des ressources naturelles, à la protection de l’enfance, au développement économique et social des pays les plus défavorisés ou en proie à des conflits armés sont soutenus chaque année. Parmi eux, celui de l’ONG, les Baroudeurs de l’Espoir, au Liban, porté par Carmen Fawaz, responsable Afrique et conseillère sur mesure chez Nomade Aventure. On vous en parle…
Les Baroudeurs de l’Espoir : son histoire et ses missions
Créée en novembre 2014 par quatre fondateurs, dont Diane Antakli, sa déléguée générale d’origine syrienne, les Baroudeurs de l’Espoir est une ONG qui se consacre aux enfants vulnérables, victimes de conflits ou de guerre mais aussi d’exploitation, initialement en Syrie, à Alep, et depuis 2017 au Liban : elle mène (ou y a mené) dans ces pays 3 grands projets (éducation, sport, urgence humanitaire) avec aujourd’hui, plusieurs actions dans différentes localités (activités de soutien scolaire et psychologique, sessions socio-sportives, distributions d’urgence…) permettant de soutenir plus de 11 000 bénéficiaires.
Aujourd’hui, 6 millions d’enfants syriens n’ont connu que la guerre et 1 million d’enfants libanais sont menacés de violence : « La mission principale de l’ONG est donc de permettre à ces enfants l’accès à l’éducation puisque c’est un des leviers principaux pour les faire sortir de leur situation critique » explique Carmen. L’ONG met ainsi en place des actions de coopération et d’entraide qui contribuent à leur bien-être, à leur sécurité et à leur développement physique et psychologique. L'ONG déploie des programmes éducatifs, de rénovation d’écoles (Hope & School) et d’accompagnement par le sport (Hope & Sport) ayant pour objectif, à ses origines, de rescolariser près de 1200 enfants par an en Syrie.
Sa déléguée est d’ailleurs très impliquée sur le terrain : « Diane se déplace régulièrement sur le terrain, en moyenne 6 mois par an. Les actions de l’association et de ses partenaires locaux ont un peu évolué ces derniers temps, du fait des récents évènements au Liban depuis septembre 2024. En plus de ses missions principales, l’association doit désormais répondre aux besoins d’urgence (kits sanitaires, kits d’urgence pour les bébés, soutien psychologique nourriture, médicaments, etc.) tout en assurant la sécurité des enfants. » détaille Carmen.
Une ONG engagée qui fédère de nombreux acteurs
Autour de la cause humanitaire qu’elle défend, la force de l’association réside également dans sa capacité à mobiliser et rassembler de nombreuses personnes : « L’association fonctionne essentiellement grâce au travail d’une centaine de bénévoles et seulement deux salariées. Que cela soit sur place ou en France, ils sont tous très motivés et engagés. Sans compter les donateurs particuliers qui représentent près de 50% des fonds récoltés » confirme Carmen.
La déléguée générale porte aussi très haut les valeurs sportives et le dépassement de soi. Pour collecter des fonds et faire entendre la voix des civils syriens et libanais, l’association organise des événements sportifs plusieurs fois par an, dont le plus important est « Amalia », l’ascension d’une montagne (par exemple, le Toubkal en 2017 ou le mont Rose en 2019), transformé en un « Trek des 3000 » depuis 2022 (Queyras, Luchonnais, Petit et Grand Vignemale…). « Km Solidaires » est, quant à lui, un challenge sportif et connecté pour les entreprises. L’ONG anime aussi d’autres campagnes, comme sa campagne de fin d’année « Dessine-moi une enfance », qui permet notamment de soutenir un centre éducatif partenaire à Alep, avec plus de 150 enfants soutenus, tout le long de l’année.
Enfin, l’ensemble des programmes de l’ONG s’inscrit dans une neutralité et une indépendance sur le plan politique, économique et religieux. De plus, grâce au soutien financier des fondations et entreprises mécènes, l’ONG est capable de reverser intégralement pour le terrain les fonds des particuliers récoltés : 1€ récolté = 1€ reversé.
Le bus école dans la plaine de la Bekaa au Liban
Depuis avril 2024, notre fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero soutient l’un des principaux projets de l’ONG au Liban, à hauteur de 7500 € par an. Il s’agit de maintenir sur le chemin de l’éducation 35 enfants libanais, âgés de 6 à 17 ans, en situation de grande précarité, issus du village de Kamed El Loz. Connu par ailleurs pour son tell archéologique remontant à l’âge de bronze, ce village est situé au cœur de la plaine de la Bekaa occidentale, à 80 km à l’est de Beyrouth, une région agricole limitrophe de la Syrie. Les enfants de cette zone subissent la crise économique depuis 2019 qui touche de plein fouet le Liban, avec l’inflation et les blackout (pannes d’électricité) répétitifs, et depuis septembre 2024, une nouvelle guerre.
Les ressources des familles étant insuffisantes pour répondre à leurs besoins de base (nourriture, vêtements, soins, médicaments, etc.), certaines familles font le choix d’envoyer leurs enfants travailler plutôt que d’aller à l’école. En effet, les récentes études (avant le début de la guerre) révélaient déjà des réalités dramatiques pour l’enfance au Liban et montraient un secteur de l’éducation au bord du gouffre, avec un risque accru d’abandon scolaire : 3 enfants sur 10 ont interrompu leur scolarité, 4 enfants sur 10 ont réduit leur temps d’école afin que leur famille puisse acheter des produits de première nécessité, 1 enfant sur 10 a été envoyé au travail.
Pour pallier la carence éducative, et désormais extraire ces enfants du quotidien sombre de la guerre, une Unité Mobile Éducative (UME) a été mise en place dans cette région. Se déplaçant initialement trois fois par semaine dans les camps de réfugiés syriens, ce bus école permet d’assurer des cours, un soutien psychosocial et des activités ludo-récréatives (lecture, films, jeux de société, olympiades…) nécessaires à leur développement cognitif et à leur bien-être. En 2023, l’ONG a décidé d’étendre le champ des bénéficiaires de ce projet aux enfants libanais des villages proches de la zone de circulation du bus dont ceux de Kamed El Loz.
Au-delà de l’aide apportée à ces 35 enfants, ce projet profite de manière indirecte à 155 personnes au total : « d’abord le cercle familial, les parents, les frères et sœurs de ces enfants, mais aussi tous les professionnels locaux sur place qui sont rémunérés dans le cadre du projet, enseignants, animateurs, psychologues, chauffeurs qui vont venir chercher les enfants pour les amener dans un endroit sécurisé et installer l’école mobile » décrit Carmen.
Des nouvelles fraîches du projet
À l’heure d’aujourd’hui, le 17 octobre 2024, du fait des bombardements incessants dans la région, l’ONG a décidé d’aménager ses activités, suite à une période d’interruption pour garantir la sécurité des enfants : « Les enfants et les membres de l'équipe sont sains et saufs. Les activités ont repris dans un mode adapté, à distance, afin d’éviter les risques liés au déplacement des enfants et des membres de l'équipe. Nous essayons à travers ces activités de leur apporter un soutien psychologique et social loin de toutes ces convulsions » relate Carmen.
Les équipes des Baroudeurs de l’Espoir ont souligné à plusieurs reprises le traumatisme des enfants et la dégradation de leur santé mentale. Dans ce contexte d’urgence, la priorité serait alors de mettre en place un programme social et sportif pour soutenir leur santé mentale et l’étendre aux autres enfants de la région.
Pour soutenir l’urgence au Liban en faisant un don à l’ONG : https://urgence-liban.bdle.org/
Pour en savoir plus sur les actions des Baroudeurs de l’Espoir : ong.bdle.org
Pour participer à un évènement sportif, récolter des fonds ou devenir bénévole, contactez l’ONG : contact@bdle.org