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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité, valable au moins 6 mois après la date de retour, pour les ressortissants français. Le passeport ne doit pas porter de visa israélien. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Depuis le 18 août 2009, il n'est plus nécessaire de fournir la traduction en arabe de son passeport (français).

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Visa obligatoire pour les ressortissants français (30 euros). On fera sa demande via son voyagiste, ou directement auprès du service consulaire de l’ambassade. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Pas de vaccination exigée à l’arrivée, sauf contre la fièvre jaune pour les voyageurs en provenance de pays où elle sévit. Dans ce cas, elle doit être faite au moins 10 jours avant le départ.

Vaccins conseillés

Comme toujours, il est souhaitable d'être immunisé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, la coqueluche (dont la réapparition chez les adultes, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage), la typhoïde (selon les circonstances).

Paludisme

Il peut être présent dans les zones rurales du Fezzan, où il pourra être utile d’adjoindre une prévention médicamenteuse (Nivaquine) à la protection individuelle contre les piqûres de moustique (produits répulsifs, vêtements couvrants, moustiquaires imprégnées).

Autres risques

Observez les règles d'hygiène que nous vous avons indiquées dans nos recommandations générales, vous aurez une probabilité meilleure d'y échapper. Les diarrhées d'origine alimentaire sont très fréquentes et les superbes buffets des grands hôtels en sont souvent la cause. En mer, les risques sont les mêmes que partout : respectez les recommandations données. Quant aux morsures de vipère et aux piqûres de scorpion, elles sont un risque rare, mais réel, dans les déserts ou sur les sites archéologiques (attention aux pierres chauffées par le soleil).

3 • Géographie

Capitale

Tripoli.

PIB

En 2007, 11 484 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Bikku Bitti, 2 267 mètres (massif du Tibesti).

Climat

Au nord, le climat est de type méditerranéen, sec ; le passage de l’hiver à l’été est tranché, avec parfois de brusques retours de froid au printemps. Longs étés secs, vent (le gibli). Tripoli compte une quarantaine de jours de pluie par an (des orages violents, de décembre à février).
Dans la capitale, la température moyenne en janvier est de 12° (26° en août). Dans le djebel Nefusa, à 700 m d’altitude, il fait 8° en moyenne en janvier (gelées fréquentes) et 26° en juillet. Dans le sud, la température peut atteindre 50°.
La Cyrénaïque a un climat moins contrasté. La température moyenne à Benghazi est de 13° en janvier et de 26° en août. Des brises de mer apportent fraîcheur et humidité. Les plateaux de l’arrière-pays ont, par contre, des hivers froids et neigeux.
Le sud connait un climat désertique, avec de très faibles précipitations. Les étés sont chauds à très chauds : 35° à 40° dans l’Akakus, 46° à Sebha et 50° à Koufra.

Géographie

Le territoire libyen est constitué de trois grandes régions : la Tripolitaine, au nord-ouest ; la Cyrénaïque, au nord-est ; le Sahara, au sud (partagé en Fezzan, à l’ouest, et désert Libyque, à l’est). La Tripolitaine présente une plaine côtière, la Djeffara, d’une profondeur maximale de 120 km, assez arrosée, où alternent espaces cultivés (palmeraies, oliveraies, vergers, champs de céréales) et steppes à pâture. C’est la zone la plus peuplée du pays. L’escarpement du djebel Nefusa (900 m) domine la Djeffara. On y cultive oliviers, amandiers, arbres fruitiers. Le djebel s’incline doucement vers le sud ; la steppe et les troupeaux (moutons, chèvres, chameaux) remplacent alors les cultures. La Cyrénaïque est séparée de la Tripolitaine par 500 km de désert steppique (Syrte) ; le djebel Akhdar (900 m) en constitue le noyau. On y pratique l’élevage et des cultures maraichères et fruitières. Quant au Sahara, il couvre les 9/10es de la surface totale (le désert atteint la mer dans la région du golfe de Syrte). Ce sont d’immenses étendues sédimentaires planes (les hamadas), où s’élèvent, éparses, des zones moins érodées. Ce sont aussi des plateaux de grès à la patine noirâtre, les tassilis (l'Akakus, au sud-ouest). De place en place, les sables quaternaires se sont accumulés en champs fixes, les ergs, dont le vent travaille sans cesse la surface dunaire ; ces formations peuvent couvrir des milliers de km² (Oubari, Mourzouk, Great Sand Sea). De vastes plaines à gros sable, les sérirs, achèvent de composer les paysages du désert libyen (sérir Tibesti). Notons enfin que le vieux socle africain a, par endroits, été rompu par les failles profondes, qui ont laissé s’écouler de larges coulées volcaniques (Waw an Namus, Tibesti).

Economie

L’année 2003 a marqué un tournant pour l’économie libyenne : le socialisme est, sinon abandonné, du moins largement réformé et libéralisé. Depuis 2006, les investissements ayant repris, la croissance est soutenue. La Libye est donc en phase de transition. L’économie, encore dominée par le secteur public, repose sur la rente pétrolière. Toutefois, de nécessaires travaux d’infrastructure ont été lancés, qui permettent, grâce à l’irrigation, le développement d’un nouveau secteur agricole. Malgré la crise financière, les perspectives demeurent favorables : l’important potentiel pétrolier et gazier est un atout maître. Par contre, le chômage des jeunes est une préoccupation pour les autorités. Structure du PIB (2008) : agriculture, 2,1% ; industrie, 81,7% ; services, 16,2%. Actuellement, le salaire minimum se situe autour de 150 dinars mensuels.

Faune et flore

Végétation de type méditerranéen dans le nord. Les hommes ont planté des oliviers, des arbres fruitiers, des céréales et des légumes. Ils ont aussi installé des eucalyptus, des cyprès italiens, des figuiers de Barbarie, des lauriers roses, des hibiscus… Notons que le golfe de Syrte ne présente qu’une steppe assez pauvre. En Cyrénaïque, viennent des oliviers sauvages, des caroubiers, des lentisques, des chênes kermès… Le désert a une végétation clairsemée dont les espèces se raréfient d’ouest en est. On y cultive le palmier dattier (oasis de Jufrah, vallée du Wadi al-Aial). Des projets agricoles « pharaoniques » ont installé en plein Sahara des cultures céréalières (blé, maïs, sorgho, mil), alimentées en eau par des rampes-pivots de 600 m de rayon. Ainsi apparaissent, dans des zones entièrement minérales, des cercles parfaits, d’un vert profond avant mûrissement (à Berjuj, dans le Fezzan, à Maknusa et Koufra, dans le désert libyque).

L’évolution du climat et la chasse sont responsables de la raréfaction des animaux du désert. On voit encore des gazelles dorcas et dama, des mouflons à manchettes, rarement des oryx blancs ou des addax (Tibesti). Citons également le chacal et le fennec. Les damans peuplent les massifs gréseux et les rongeurs, tels gerbilles, goundis et mériones, creusent des terriers dans le lit des oueds. Parmi les reptiles, on trouve des varans, des lézards fouette-queue, des agames, des scinques, la couleuvre du désert, la vipère des ergs, la vipère cornue… Quelques batraciens vivent dans les zones humides. Les oiseaux les plus communs sont le Traquet à tête blanche, l’alouette, le Cratérope fauve, le Courvite isabelle… Près des eaux pérennes, on voit le Pigeon biset. La Chevêche d’Athéna nidifie au Sahara. Un beau rapace noir et blanc plane parfois dans le ciel : le Percnoptère d’Egypte.

4 • Hommes et cultures

Population

6 173 579 habitants (2008).

Langue Officielle

Arabe classique.

Langue parlée

L’arabe classique n’est la langue maternelle de personne en Libye. Les habitants parlent d’abord l’arabe libyen (67% des locuteurs ; fragmenté en dialectes), l’arabe égyptien (9,7%), l’arabe marocain (4,4%), l’arabe soudanais (4,4%), le berbère nafusi (3,5%)… L’anglais, le français ou l’italien, anciennes langues coloniales, peuvent être encore utilisées dans les relations d’affaires.

Peuple

90% des Libyens sont des Arabes : libyens (33,2%), cyrénaïques (27,3%), égyptiens (9,7%), soudanais (4,4), Bédouins du Fezzan (3,2%)… On compte également 4,7% de Berbères et 1% d’Occidentaux. L’immigration provient essentiellement d’autres pays arabes, mais les travailleurs d’origine asiatique sont de plus en plus nombreux.

Religion

L’islam est religion d’Etat ; la charia (la loi musulmane) a valeur légale. 97% des Libyens sont musulmans, sunnites (5 à 10% d’ibadites), encore organisés autour de la confrérie sénoussie. En 1999, on comptait environ 40 000 catholiques.

Calendrier des Fêtes

2 mars : anniversaire de la création de la Jamahiriya (l’Etat des masses).
9 août : jour de l’Armée.
1er septembre : fête nationale.
7 octobre : fête de l’Evacuation des troupes italiennes.
26 octobre : jour « Noir », à la mémoire des victimes de l’occupation italienne.
24 décembre : fête de l’Indépendance.

Les grandes fêtes musulmanes sont également fériées. Leurs dates dépendent d’un calendrier lunaire et changent chaque année.

Histoire

La préhistoire de la Libye se confond avec celle du Maghreb jusqu’au Néolithique (artefacts, peintures rupestres…). Peu à peu cependant, la vocation méditerranéenne des régions « libyennes » s’affirme (entre le 4e et le 1er millénaire avant notre ère). Une zone particulière se distingue ainsi de l’Egypte, aspirée par le Moyen-Orient. Les bateaux grecs et phéniciens touchent régulièrement les côtes libyennes. La désertification du Sahara repousse des populations vers le nord, où elles adoptent la « civilisation du cheval » (cavalerie, chars, système social, religion…). Pour les Grecs, « Libye » désignait toute la côte nord-africaine, avec son arrière pays désertique. Pendant l’Antiquité, on identifie trois grands ensembles, entre l’Egypte et Carthage : la Libye cyrénaïque autour de Cyrène (fondée par les Grecs en 631 avant JC) ; la Tripolitaine, colonie phénicienne (Sabratha, Leptis Magna, Ola) ; le Fezzan, région saharienne. En 96 avant JC, Rome prend la main et le territoire libyen devient l’un des greniers à grain de l’empire. Au Ve siècle, les Vandales envahissent les régions côtières. Un petit siècle et c’est au tour des Byzantins (533). Un siècle et le pouce, voilà les Arabes, qui conquièrent la Cyrénaïque en 642-643, puis la Tripolitaine, quatre ans plus tard. Les dynasties arabes se succèdent : Omeyyades, Aghlabides, Almohades, Hafsides… Au début du XVIe siècle, l’Espagne entre en lice, mais ce sont les Turcs qui emportent le morceau : en 1551, Soliman le Magnifique s’empare de Tripoli et annexe la Libye à son empire. A partir de 1710, une dynastie locale, les Qaramanli, gère les affaires, sous tutelle ottomane. Entre 1801 et 1804, elle est en guerre contre les… Etats-Unis d’Amérique, pour d’épineuses questions d’assurance-piraterie. Mais, autrement sérieux (à l’époque), les Français débarquent en Algérie. Istanbul entend protéger ses frontières occidentales et reprend l’administration directe de la Tripolitaine en 1835. Voilà la brèche colmatée tant bien que mal, mais l’empire ottoman prend l’eau.

En 1911, les Italiens en profitent. Ils déclarent la guerre aux Turcs le 28 septembre. Les opérations durent un an et mettent en évidence le délabrement de la Porte. Les troupes ottomanes subissent le premier bombardement aérien de l’Histoire. Elles sont également les premières à abattre un aéroplane militaire. Fin 1912, Cyrénaïque et Tripolitaine (plus les îles du Dodécanèse) sont littéralement sous la botte. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le territoire libyen est l’un des théâtres importants de la « Guerre du désert », qui oppose, en particulier, l’Afrikakorps d’Erwin Rommel et la 8e armée britannique. A la fin des hostilités, le pays est administré par les Britanniques et les Français. En 1951, il devient indépendant, monarchique (et bientôt pétrolier). On rejoint la Ligue arabe (1953), puis l’ONU (1955). Londres garde un œil sur Tripoli. Mais, en 1969, la donne change : le capitaine Kadhafi prend le pouvoir.

Le nouveau patron prône le panarabisme et le socialisme d’Etat. Il nationalise (les entreprises italiennes, les pétroles…). Il expulse les militaires américains et britanniques. Il appelle à l’unité de la nation arabe, selon des formules à géométrie variable et sans lendemain : 1972 (avec l’Egypte et la Syrie), 1974 (avec la Tunisie), 1981 (avec le Tchad), 1984 (avec le Maroc). Alors que les relations avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont exécrables, un rapprochement avec la France est esquissé en 1975 ; trois ans plus tard, celle-ci livre des Mirages à la Libye. Mais le temps se couvre à partir de 1980. En 1977, la « Révolution du peuple » est lancée. Elle a pour objectif la promotion d’une forme spécifiquement arabe de démocratie. Les années 80 sont marquées par des affrontements diplomatiques et militaires avec les Occidentaux. Mouammar Kadhafi est dénoncé comme un soutien du terrorisme international. Les conflits à répétition avec le Tchad (autour de la bande d’Aozou) enveniment encore la situation, un accord de paix sera signé en 1989. A l’intérieur, l’appareil politique connait plusieurs purges. En 1988, la Grande-Bretagne accuse les services de sécurité libyens d’avoir commandité l’attentat de Lockerbie (contre un Boeing de la Pan Am, 270 morts). L’année suivante, les USA soupçonnent Kadhafi de fabriquer des armes chimiques. Fin 1989, pourtant, la Libye renonce à soutenir le terrorisme. Le début des années 90 voit les relations internationales du pays entravées par les suites de l’attentat de Lockerbie. Des réformes politiques et économiques sont lancées, mais le pays est confronté à plusieurs mesures d’embargo votées par l’ONU. L’islamisme radical est brutalement réprimé, ce qui n’empêche pas le régime d’adopter la charia (1994). A la fin des années 1990, la Libye accepte que les suspects (libyens) de l’attentat de Lockerbie soient jugés en Hollande. Les sanctions de l’ONU sont levées en partie. La décennie suivante est celle d’une nouvelle honorabilité pour le Frère-Guide, qui libéralise sont économie et joue volontiers les messieurs bons-offices (Jolo, 2000 ; Sahara occidental, 2004). La Libye endosse officiellement la responsabilité de l’attentat de Lockerbie (2003). L’ONU lève définitivement ses sanctions. Mouammar Kadhafi se veut désormais l’une des clés de la paix mondiale. En 2011 pourtant, les Libyens (et les Occidentaux) lui signifient que le jeu de masques est terminé.

Politique

La Libye est un Etat islamique. Son nom officiel est, depuis 1986, Jamahiriya libyenne, arabe, populaire et socialiste (Jamahiriya, littéralement « Etat des masses »). Une Déclaration de remise du pouvoir au peuple, faite par le colonel Kadhafi en 1977, tient lieu de constitution. Le Congrès général du peuple (CGP), dont les membres sont délégués par les secrétariats de chacun des Congrès populaires locaux (instances de la « démocratie directe » libyenne), détient le pouvoir législatif. Le secrétaire général du CGP est chef de l’Etat. Mais le Guide de la révolution, l’instance suprême, Mouammar al-Kadhafi, s’appuie sur les comités révolutionnaires dont l’organisation tient lieu de parti unique. Le gouvernement émane du Comité général du peuple, qui réunit toutes les organisations politiques légales, sous la houlette du « Frère guide ».

Célébrités

Omar al-Mokhtar (1862-1931). Le cheikh de la mosquée Al-Okour est la figure centrale de la résistance libyenne à l’Italie. Ses qualités morales forcèrent l’admiration de ses compatriotes, mais également de ses adversaires. Excellent administrateur et guérillero, musulman plus excellent encore.

Septime Sévère (146-211). Il était né natif de Leptis Magna, en Tripolitaine. Après une belle carrière administrative sous Marc-Aurèle et Commode, il se révèle un chef militaire retors pendant la guerre civile : il vainc à Lyon en 197. Empereur jusqu’en 211. Il avait une idée de sa fonction qui flirtait avec le divin.

Koufra (28 février 1941). Lorsque le colonel Leclerc de Hauteclocque, avec quelques camions et un canon, prend l’oasis de Koufra aux Italiens, il donne une première victoire significative à la France libre. En Libye, les armes gaulliennes s’illustreront également à Bir Hakeim (Première Brigade française libre du général Koenig, mai-juin 1942).

Mohammed Idriss el-Sanoussi (1889-1983). Emir de Cyrénaïque et de Tripolitaine, il fut proclamé roi de Libye le 24 décembre 1951. De 1916 à 1969, il fut également à la tête de la confrérie sénoussie, très influente en Libye. Renversé par le capitaine Kadhafi.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1,5 ou 2 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : les prix d´un soda ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Pour vous en servir de points de repère, vous pouvez aussi noter les chiffres suivants : un guide francophone peut gagner entre 60 et 100 dinars (33 et 55 euros) par jour de travail ; un chauffeur, entre 400 et 500 dinars (220 et 275 euros) par jour de travail (location du véhicule, à sa charge, incluse).

Comme dans tous les pays musulmans, le visiteur doit veiller à sa tenue. Pour les hommes, en ville, les shorts sont tenus pour ridicules ; pour les femmes, shorts, minijupes, décolletés et vêtements moulants sont à proscrire totalement.
Au bord de la mer, il est recommandé aux femmes de se baigner en teeshirt + bas de maillot de bain.
On peut visiter les mosquées : il convient de se déchausser avant d´entrer et d´adopter une tenue plutôt couvrante.
Lors du mois de Ramadan, il est recommandé de ne pas manger, boire ou fumer en public pendant la journée.
Si vous acceptez une invitation chez un Libyen, sachez qu´il vous faudra rester « un certain temps » et papoter selon les canons de la civilité. On ne peut aller chez quelqu'un boire un verre ou manger sur le pouce et repartir illico !
Cadeaux : n’offrez ni bonbons, ni pacotille aux enfants ; si vous souhaitez faire un don, passez par un instituteur, par exemple, qui se chargera de la répartition. Idem pour les médicaments : passez par un dispensaire ou abstenez-vous.

Achat

L´artisanat est peu développé. On trouve des vanneries, de la poterie, de la dinanderie dans les souks de Tripoli et d’ailleurs. Au sud, dans l´Akakus et dans la région des lacs de l´erg d´Oubari, des forgerons vous proposeront bijoux et objets touaregs en argent (ou en métal argenté).
Attention ! l´exportation de pierres polies ou de bijoux néolithiques, ainsi que d´objets antiques est rigoureusement interdite. N´acceptez en aucun cas les propositions parfois faites à proximité des sites.

Cuisine

La cuisine libyenne ressemble à celle des pays voisins. On mange de la soupe (chorba : bouillon, viande, légumes, cheveux d’ange), du poisson grillé (sur la côte), le méchoui (de chamelon, parfois), le couscous… Au bord des routes, de petits restaurants proposent d’excellentes grillades de mouton ou des ragoûts, avec du riz ou des pâtes (les Italiens sont passés par là) en accompagnement. Dans les grands hôtels, cuisine internationale ; le personnel, souvent tunisien ou marocain, parle fréquemment français.

Boisson

La prohibition de l´alcool est sérieuse en Libye. Les boissons d’usage sont donc l´eau minérale, les sodas, les jus de fruit, la bière sans alcool. On sert le café dans le nord et le thé touareg dans le Fezzan.

5 • Transports

Route

Le réseau routier libyen est excellent. Le meilleur du Maghreb, sans aucun doute. Attention toutefois, signalisation en arabe uniquement. Pour se rendre en Libye avec son propre véhicule, il faut en passer par un certain nombre de formalités (assurances, plaques minéralogiques provisoires, carnet de passage en douane…). On ne trouve pas d’essence sans plomb.

Taxi et location

Taxis urbains et taxis collectifs. Les villes principales sont reliées entre elles par des lignes d’autocar.
Les grands hôtels disposent de comptoirs de location de voiture. Pour le désert, les 4x4 sont loués avec chauffeur.

Train

Pas de réseau ferré.

Avion

La Libye dispose de deux aéroports internationaux : Tripoli et Benghazi. Des liaisons intérieures desservent Al Beida, Benghazi, Ghadamès, Sebha, Syrte, Tobrouk et Tripoli. Libyan Arab Airlines et Afriqiyah Airways sont des compagnies nationales.

6 • Infos pratiques

Décalage

La Libye est à GMT+2, c'est à dire :
- en hiver, il y a une heure de décalage : quand il est 12h00 à Dunkerque, il est 13h00 à Tripoli.
- en été, il n’y a pas de décalage.

Argent

L´unité monétaire libyenne est le dinar libyen (LYD), qui se divise en 1 000 dirhams.

Electricité

220 volts (parfois 110) ; prises de type européen standard.

Horaire

Les administrations ouvrent de 9h00 à 14h00, du samedi au jeudi. Les commerces sont habituellement ouverts de 9h00 à 14h00 et de 17h00 à 21h00. Le vendredi est chômé. Pendant le mois de Ramadan, tout fonctionne au ralenti et les horaires varient d’un magasin à l’autre.

Média

Télévision, radio et journaux (Al Jamahiriya, Al Shams…) sont contrôlés par le pouvoir.

Poste

Les bureaux de poste ouvrent du samedi au jeudi, de 9h00 à 14h00.

A l’attention des philatélistes : la Libye émet de très beaux timbres de collection et, dans les petites boutiques des souks, il est possible de trouver d´anciens timbres intéressants.

Téléphone

Pour appeler la Libye depuis la France, composer 00 + 218 + le numéro de votre correspondant.
Pour appeler la France depuis la Libye, composer 00 + 33 + le numéro de votre correspondant à 9 chiffres (sans le 0 initial).

Internet

Cybercafés dans toutes les villes importantes : Tripoli, Benghazi, Misourata, Al Khoms, Al Beida, Gharyan, Tobrouk, Sebha et Oubari.

Couverture GSM

Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

LYD

Taux

Cours d'achat estimé : 1 LYD = 0.161482 Euros au 23/04/2025 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade de Libye en France
2, rue Charles Lamoureux - 75016 Paris
Tél. : 01 45 53 40 70

Ambassade de Libye en Belgique
Avenue Victoria / Victorialaan, 28 - 1000 Bruxelles
Tél. : 02 649 37 37
Fax : 02 640 90 76
Email : libyan_bureau_br@yahoo.fr
Web : www.libyaembassy.org

Ambassade de Libye en Suisse
Case postale 633 - Tavelweg, 2 - 3000 Berne 31
Tél. : 31 351 30 76 / 31 350 01 25 (services consulaires)
Fax : 31 351 13 25

Consulat

Consulat de Libye à Paris
18, rue Kepler - 75016
Tél. : 01 42 73 22 16
Fax : 01 40 70 18 14
Email : contact@consulat-libye-paris.org
Web : www.consulat-libye.org

Il y a un consulat général de Libye à Marseille.

En Belgique et en Suisse, les services consulaires sont assurés par l’ambassade.

Office de tourisme

La Libye n´a pas d´office de tourisme en France.
Consultez le site de l´ambassade de France à Tripoli : www.ambafrance-ly.org/

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à la Libye.
– Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
– La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
– Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
– En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

La première amorce, en matière de protection de l´environnement, remonte à 1949, avec l´entrée en vigueur d´une loi visant à sauvegarder les forêts, les ressources hydriques et les terrains abandonnés par la population. 1978 a vu la création du premier parc national libyen. En 1990, un Comité technique pour la faune et les parcs nationaux a été instauré pour gérer ces espaces importants, tant pour le peuple libyen que pour le tourisme.

Désertique à 93%, la Libye veut désormais entrer dans l'ère du développement durable, afin de conserver ses trésors archéologiques et ses (rares) régions verdoyantes. Ainsi, le 10 septembre 2007, le pays s’est-il engagé, par la déclaration de Cyrène, à préserver les vestiges archéologiques et la biodiversité de cette région, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Un important programme écologique est lancé, concernant la région montagneuse de Djebal Al-Akhdhar (la montagne Verte), à 1 200 km à l’est de Tripoli. L’ambition affichée est de faire de cette zone protégée de 5 500 km², avec 200 km de façade maritime, un modèle. Une Autorité de la protection et du développement de la montagne Verte, composée d’ingénieurs, d’archéologues et d’experts en environnement, a pour mission de veiller à l’exécution du projet et de mobiliser des investissements étrangers. Il était temps ! Les incendies et l’urbanisation galopante ont détruit des milliers d’hectares de forêt dans la région, qui ne compte plus que 180 000 hectares de couvert forestier (contre 500 000, il y a vingt ans).

Les questions environnementales qui préoccupent la Libye aujourd´hui sont la rareté des ressources hydriques et la gestion des déchets.
Eau : le pays est aride et l´eau potable s’y fait rare. Dans les années 50, une nappe d´eau fossile a été découverte dans le sud du pays. Afin de remonter cette eau à la surface et de la distribuer à la population (qui vit en majorité dans le nord, sur le littoral), le gouvernement a élaboré le projet de la Grande Rivière artificielle. Ce chantier considérable a commencé en 1983 et s´est achevé en 2004 ; il s´agit d´un réseau de conduites de béton de 4 m de diamètre et de puits (entre 400 et 800 m de profondeur). La Grande Rivière permet d´acheminer 2,5 milliards de mètres cubes d´eau par an. En plus d´alimenter les villes, le système permet d´irriguer plus de 200 000 hectares de terre dans les régions de Benghazi et de Syrte. Cependant, l´épuisement des ressources est inéluctable : en 50 ans, l’aquifère (formation géologique de sable, de gravier ou de roche calcaire, qui contient l´eau souterraine) devrait s’enfoncer de 80 m environ, si l´on y puise de façon continue.
Déchets : situation variable selon l´endroit où l´on se trouve. Dans les villes, collecte et traitement des déchets sont mis en place et des campagnes de sensibilisation à ces questions sont menées. En revanche, dans les régions faiblement peuplés et les villages, la gestion des déchets laisse encore à désirer. Nous vous recommandons donc de veiller à vos propres détritus, notamment plastiques et piles.