Pilote de chasse puis d’essais (plus de 4 300 heures de vol sur 80 types d’avion), formé à l’École de l'air de Salon-de-Provence, Michel Tognini (né à Vincennes en 1949) a été retenu en 1985 par le Centre National d’Études Spatiales pour devenir astronaute. Il a été en 1992 notre troisième représentant dans l’espace (après Jean-Loup Chrétien, dont il a été le remplaçant en 1988, et Patrick Baudry), à l’occasion d’un séjour de deux semaines à bord de la station russe Mir (mission Antarès).

Après avoir rejoint en 1995 le centre d’entraînement de la Nasa à Houston, au Texas, Michel a participé en 1999 au vol STS-93 de la navette américaine Columbia, d’une durée de près de 5 jours, durant lequel a été satellisé l’imposant télescope à rayons X Chandra (aussi grand qu’un autobus). « Chandra est un instrument fantastique, pour sa qualité, le travail effectué par de nombreux ingénieurs et ses découvertes scientifiques », considère Michel.

Entre 2003 et 2011, l’astronaute français (promu général de brigade en 2000) a dirigé le corps des astronautes européens, basé à Cologne en Allemagne. A ce titre, c’est lui qui a recruté en 2009 un certain… Thomas Pesquet. Depuis son départ de l’Agence spatiale européenne, Michel parcourt la planète, donnant régulièrement des conférences grand public, soutenant des opérations à destination de la jeunesse et s’adonnant à sa passion pour le kitesurf. Sans oublier de continuer à suivre l’actualité spatiale (en attendant le retour sur la Lune et en rêvant de la planète Mars), toujours en contact avec ses collègues astronautes du monde entier. En 2021, il a publié chez Humensciences un délicieux recueil de souvenirs, intitulé « Un café dans l'espace ». Il y déclare notamment : « les retombées de l’exploration spatiale sont aussi prometteuses qu’incroyables ».

Correspondant de l’Association des explorateurs de l’espace, Michel Tognini va vous faire découvrir les endroits les plus mythiques de la conquête spatiale américaine, tout en partageant avec vous son expérience « d’extra-terrestre ». « Mes souvenirs sont nombreux », dit-il, « d'autant que mes deux missions étaient très différentes. Les moments les plus intenses d’un vol restent certainement le décollage, l'amarrage (pour la station Mir) et le retour sur Terre. La vue de la station Mir lors de son approche fut extrêmement poignante… »